La fonderie Horne et l’affinerie de cuivre CCR de Montréal-Est font partie intégrante de la filière batterie, autant au chapitre de la fabrication que du recyclage. « On déroule un beau tapis rouge, avec plus de 7 milliards $ en investissements public pour développer la filière batterie avec Northvolt, il serait irresponsable de laisser aller la capacité de s’approvisionner en cuivre pour les fabriquer et ensuite les recycler », plaide le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.
Le Syndicat des Métallos représente 375 membres à l’affinerie de cuivre CCR de Montréal-Est, propriété de Glencore, qui prend sa matière première de la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda.
Notons que les émissions d’arsenic de la Fonderie Horne ont été diminuées de 90 % entre 2004 et 2024 et qu’elles devraient être réduites encore de 70 % au cours des trois prochaines années, si la compagnie va de l’avant avec son plan d’investissement dont le coût est estimé à 750 millions. « Avec les prochains investissements, la fonderie deviendrait une des plus performantes sur le plan environnemental au monde. Ce serait une grande fierté pour le Québec », observe Dominic Lemieux.
« Il y a eu trop longtemps du laisser-aller, si bien qu’il faut maintenant mettre les bouchées doubles. Mais il faut trouver un moyen de préserver cette filière essentielle à la fabrication et au recyclage des batteries. C’est le poumon économique de nos communautés, autant à Rouyn-Noranda qu’à Montréal-Est », souligne le président de la section locale 6887 qui représente les 375 travailleurs de l’affinerie de cuivre de Montréal-Est, Stéphane Côté.
« Une fermeture des deux usines de Glencore forcerait le Québec à s’approvisionner en cuivre à partir de pays où les normes sont laxistes et d’envoyer nos batteries électriques prendre le même chemin en sens inverse. La filière batterie, ça passe aussi par Rouyn-Noranda et Montréal-Est. Et son poids environnemental s’alourdirait considérablement si on doit s’approvisionner là où les normes sont moins élevées qu’ici et qu’en plus on ajoute les GES du transport », insiste le Dominic Lemieux en invitant Québec et Glencore à plancher sur des solutions réalistes et visionnaires.
« On ne demande pas au gouvernement de sacrifier la santé de population au nom de l’économie. Le gouvernement a une double responsabilité : celle de préserver la santé de la population et la santé économique des communautés », conclut Dominic Lemieux.
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