« Depuis le début de l’année, c’est la troisième fois que la ministre annonce la fin de l’omerta et que ça ne veut strictement rien dire. Le gouvernement dit qu’il veut des nouvelles du terrain, mais il ne respecte pas les professionnelles de terrain, il ne les entend pas, il les méprise, il bafoue leurs droits à coup d’arrêtés et aujourd’hui, il trouve encore un autre moyen de les faire taire », affirme Nancy Bédard, présidente de la FIQ.
Les infirmières, les infirmières auxiliaires, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques ont fait parvenir des témoignages et des dénonciations répétées au gouvernement et à la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, avant et pendant la pandémie, et dans les formes les plus créatives qui soient. La FIQ s’est empressée ce matin d’en réacheminer à la ministre et de l’inviter à lire les écrits des professionnelles en soins sur le site fiqsante.qc.ca/jedenonce. Depuis le début de la pandémie, le gouvernement n’a jamais eu autant d’informations en provenance du terrain, autant des syndicats, des professionnelles en soins que des citoyen-ne-s ayant prêté main-forte dans le réseau.
« La ministre dit qu’elle veut savoir où ça se passe précisément. Comment se fait-il qu’elle ne le sache pas ? Est-ce qu’on pense vraiment qu’en acheminant des commentaires au Ministère ça va redescendre dans les établissements et que les problèmes vont être réglés ? Est-ce que ces courriels-là seront gérés comme ceux du site Je contribue ? La fin de l’omerta devrait signifier que les professionnelles en soins sont enfin libres de parler sans craindre les représailles et non que l’on mette à leur disposition une boîte courriel qui servira à étouffer leurs dénonciations », déclare Mme Bédard.
Un message, un commentaire ?