La prostitution est profondément inégalitaire. Elle se nourrit des inégalités systémiques et touche particulièrement les femmes, les personnes pauvres, racisées, vivant avec un handicap, un problème de consommation ou un vécu de violence. Elle est également extrêmement dangereuse, les personnes prostituées au Canada connaissant un taux de mortalité 40 fois supérieur au reste de la population. Il ne s’agit donc pas d’un simple « choix individuel » et jamais ce phénomène social ne devrait faire l’objet de blagues ou de banalisation.
Pourtant, la prostitution est normalisée de nombreuses façons. Y contribuent le discours voulant qu’il s’agit d’un « métier comme un autre » mais également les films et émissions de télé qui l’utilisent à des fins comiques (The Hangover, Family Guy, Les beaux malaises, etc.) ou encore romantiques (The Sessions, Pretty Woman, etc.). Ce traitement « à la légère » occulte complètement la violence et la misère qui accompagnent dans la réalité la prostitution et contribue à modifier notre perception du phénomène, le rendant bénin voire comique ou attrayant.
La CLES invite donc les femmes et les hommes à prendre position contre la banalisation croissante du phénomène social inégalitaire, raciste, sexiste et violent qu’est l’exploitation sexuelle en affirmant qu’ils et elles ne seront « Ni client, ni complice », une affirmation qu’il est possible de faire en partageant l’image de la campagne sur les réseaux sociaux avec le mot clic #NiClientNiComplice ainsi qu’en téléversant un témoignage ou un égo-portrait sur le Tumblr de la campagne qui sera lancé dimanche le 5 octobre.
À la manière de la campagne #HeForShe menée pour l’ONU par l’actrice Emma Watson, la CLES invite les hommes à prendre une part active à la lutte contre l’exploitation sexuelle en affirmant leur refus d’être clients de la prostitution et demande à toutes et tous de refuser de banaliser cette violence.
Mots clic : #NiClientNiComplice #HeForShe
http://niclientnicomplice.tumblr.com