« C’est assez élémentaire, on doit être deux parties pour négocier. Quand un employeur refuse de déposer une contre-proposition, que les salarié-es ne reçoivent aucune garantie que leur maigre pouvoir d’achat sera maintenu en pleine période d’inflation et qu’à la fin d’une rencontre, la partie patronale remet aussi en question la seule date de négociation restante à l’agenda, on comprend que la volonté de négocier n’est pas du tout au rendez-vous », déclare Michel Paquin, président du syndicat.
« Il faut comprendre que l’employeur possède deux entreprises qui sont syndiquées avec la CSN et que la convention collective de l’autre entreprise arrive à échéance l’été prochain. Il souhaite donc reporter la présente négociation. Or, les salarié-es d’Autobus de l’Énergie sont actuellement dans le processus de négociation, les pourparlers ont débuté et, en ce sens, les parties sont obligées de travailler de bonne foi pour en arriver à une entente. J’invite donc la partie patronale à y mettre du sien pour que ce conflit se règle, et ce, dès que possible », souligne Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec-CSN.
« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications significatives de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN.
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