Les militantes et les militants qui déploient cette action depuis 9 h 45 ce matin, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des bureaux du Conseil du trésor, se font aujourd’hui les porte-parole de toutes celles et de tous ceux qui soutiennent la population au cœur de cette crise ; une crise qui, par ailleurs, existait déjà dans les réseaux publics bien avant la pandémie. « Pour qu’il n’y ait plus de pénurie de personnel dans nos réseaux, il faudra plus que des mercis en point de presse. Il doit y avoir de meilleures conditions de travail et de pratique et, pour y arriver, il faut s’attaquer sérieusement à la surcharge de travail qui est devenue insoutenable. Et ça prend aussi de meilleurs salaires, des augmentations significatives, particulièrement pour celles et ceux qui gagnent le moins », ajoute Jacques Létourneau.
Pour le président de la CSN, il est impératif que le gouvernement actuel fasse les choix qui s’imposent et donne un réel coup de barre pour relever les réseaux. « Nos services publics s’écroulent depuis trop longtemps. Aujourd’hui, on voit l’étendue des dégâts et c’est toute la population qui en souffre ». Il souligne que la raison principale invoquée par le gouvernement pour justifier les mesures de confinement actuelles, c’est justement la capacité affaiblie de réponse du système de santé, grandement hypothéqué par les compressions et les mesures d’austérité des dernières décennies. « M. Legault l’a dit à maintes reprises : nous sommes arrivés dans cette crise avec des réseaux fragilisés et c’est pourquoi il a dû, au cours des derniers mois, prendre des décisions qui, à leur tour, ébranlent l’ensemble du Québec. Je pense notamment aux bris de service en santé et services sociaux qui se multiplient, avec des interventions chirurgicales annulées ainsi que des suivis qui tardent. Je pense au réseau de l’éducation, dont les ressources humaines et financières sont étirées au maximum depuis des mois et qui montre des signes de plus en plus inquiétants d’épuisement généralisé. Je pense aussi à toutes les activités commerciales mises en suspens et les impacts que cela entraîne sur notre économie. »
Il est maintenant on ne peut plus clair pour la CSN que la situation du Québec serait tout autre avec des services publics solides, soutenus adéquatement par l’État. « Personne ne veut repasser à travers ce qu’on vit aujourd’hui. Le gouvernement doit agir dans le meilleur intérêt de la population en répondant aux besoins des travailleuses et des travailleurs des réseaux afin qu’elles et ils puissent soigner, instruire et accompagner décemment les Québécoises et les Québécois au quotidien », conclut Jacques Létourneau.
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