« Les professionnels de BAnQ ont payé le prix fort de la vague d’austérité qui a déferlé sur cette grande institution culturelle du Québec, pilier essentiel de la société du savoir, au cours des dernières années. Son déploiement et son rayonnement ont été gravement mis en danger, faute de moyens adéquats. À l’été 2017, la dernière compression budgétaire a engendré l’abolition de six postes professionnels permanents, sans compter les postes occasionnels qui prennent fin prématurément. Une institution de la trempe de BAnQ ne peut accomplir sa mission sans le précieux soutien de ses professionnels », indique Line Lamarre, présidente du SPGQ.
Tout comme leurs confrères de la fonction publique, les professionnels de BAnQ accusent un retard de rémunération globale d’environ 20 % avec ceux travaillant dans les entreprises publiques et les administrations fédérale et municipales. Le SPGQ s’attend donc, pour la future négociation, à des gestes qui iront dans le sens de compensations adéquates pour freiner l’écart salarial avec les autres professionnels, tenir compte de la hausse du coût de la vie et endiguer la discrimination salariale.
« Comme société qui reconnaît l’égalité entre hommes et femmes, le SPGQ croit qu’il est temps de mettre fin à l’iniquité salariale qui frappe de plein fouet les organismes culturels gouvernementaux à prédominance féminine comme BAnQ. Ces organismes offrent des salaires moindres à leurs professionnels qu’à ceux d’organisations à prédominance masculine comme Hydro-Québec et Investissement Québec. Le gouvernement a actuellement la marge de manœuvre financière requise pour introduire des correctifs fondés sur un ajustement salarial rétroactif, et non pas sur une simple formule basée sur une indemnité forfaitaire. Les ajustements doivent être appliqués aussi au régime de retraite et d’assurances des professionnelles, sans quoi elles seront pénalisées », mentionne la présidente du SPGQ.
Par ailleurs, le SPGQ note une disparité importante entre la rémunération de certaines catégories d’emplois à BAnQ et le secteur privé. Par exemple, en 2017, dans le secteur des technologies de l’information, l’écart de la rémunération globale des analystes de l’informatique et des procédés administratifs est d’environ 14 % pour le personnel au sommet de l’échelle salariale, et ce, en faveur des entreprises privées de 200 employés et plus au Québec. Cette situation affecte négativement l’attraction et la rétention du personnel.
« Les quelque 225 professionnels de BAnQ occupent des fonctions de bibliothécaire, d’agent d’approvisionnement, d’agent culturel, d’archiviste, d’analyste en informatique, d’agent d’information, d’agent de recherche et de planification socioéconomique et d’attaché d’administration. Ils sont le socle sur lequel repose la diffusion, la conservation, le rayonnement, la planification et l’accès à la plus grande bibliothèque publique de l’espace francophone et à ses collections. Cette contribution souvent invisible mérite une reconnaissance adéquate, à la hauteur de leurs responsabilités de gardien de la culture », conclut Mme Lamarre.
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