Pour Lucie Longchamps, représentante du secteur des responsables en service de garde et membre du comité de négociation à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) : « Le ministère fait toujours la sourde oreille à nos demandes d’ordre monétaire. Il poursuit à notre égard une politique de discrimination, en refusant de reconnaître l’équité de traitement avec le titre d’emploi comparateur pourtant prévue dans la loi sur la représentation des RSG, soit l’éducatrice en CPE, échelon 1. »
Rappelons que les éducatrices en CPE bénéficient de 13 congés supplémentaires payés par rapport à ceux qui sont octroyés aux RSG, ce qui représente un rattrapage de 5 % applicable au 1er décembre 2013. Dans leurs demandes déposées le 13 juin 2014, elles réclament également que leur soient versées les mêmes hausses consenties notamment aux travailleuses en CPE et à l’ensemble des 550 000 salarié-es de l’État, soit 2 % au 1er avril 2014 et 1 % au 31 mars 2015. Or, le ministère n’offre qu’un maigre 0,5 % par année pour les deux premières années d’une entente, soit 197 $ brut par année, largement en deçà de l’inflation. »
« Le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, a dit la semaine dernière que les RSG avaient négocié et conclu leur entente collective. C’est faux ! Plus de 3000 d’entre elles sont toujours sans entente. Si les médecins, qui sont aussi des travailleurs autonomes, ont réussi à arracher avec raison l’équité de traitement avec les médecins du reste du Canada, on ne voit pas pourquoi nous serions traitées de manière différente ! C’est pourquoi le Conseil du trésor et la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, vont nous entendre au cours des semaines et des mois à venir. »
« Aucune raison ne peut justifier que le gouvernement traite les responsables de service de garde différemment des travailleuses en CPE, et même des salarié-es de l’État, lance pour sa part Dany Lacasse, vice-président et responsable du secteur privé à la FSSS-CSN. C’est une simple question d’équité. Le Conseil du trésor, tout comme la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, doivent en tenir compte et donner tous les mandats nécessaires à leurs négociateurs pour régler l’entente collective des RSG membres de la CSN. Elles ne demandent pas la lune. Ce qu’elles veulent, c’est d’être traitées équitablement. Ni plus, ni moins. »
Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) : « Le refus du gouvernement de traiter correctement les responsables en service de garde en milieu familial est un bel exemple que les femmes sont les premières à être pénalisées par les politiques d’austérité, comme l’a démontré une récente étude de l’IRIS portant sur les impacts néfastes de ces mesures sur les femmes. Des politiques discriminatoires ne sont jamais acceptables et au Conseil central, nous allons tout mettre en œuvre pour qu’elles puissent obtenir ce qui leur est dû et ce qu’elles méritent. Pas question de baisser les bras ! »