« La logique de l’austérité doit céder le pas quand des services cruciaux pour la santé des personnes sont compromis », affirme Jean Lacharité, vice-président de la CSN, qui appuie énergiquement la démarche des syndicats de Montérégie. Toutes les régions du Québec subissent d’ailleurs les contrecoups de vagues incessantes de compressions.
Avec les coupes déjà en place, les services à la population sont déjà affectés. « La perte d’expertise et la fermeture de points de service déstabilisent des usagers qui sont déjà fragilisés par une blessure, un handicap ou une maladie », insiste Jeff Begley.
Le Conseil central de la Montérégie est aux premières loges d’un réseau de la santé et des services sociaux qui se fissure. « Quand on ne cesse d’effectuer des restructurations et qu’on ne remplace pas tout le personnel qui est absent, on ne peut qu’allonger les délais de service et épuiser le personnel », déplore Annette Herbeuval, présidente du Conseil central, qui parle au nom de quatre syndicats de la santé et des services sociaux (CRDI, CSSS Pierre Boucher, CMR, CSSS Champlain-Charles-Lemoyne).
La CSN demande donc à l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie de prendre un temps d’arrêt et au gouvernement de tenir compte des impacts humains de ses exigences budgétaires.