Mœurs invite à rompre avec la dynamique des querelles identitaires où tous se rapportent à sa conscience comme à un bâton dont on se sert pour frapper autrui, et où chacun semble laisser le monde courir à sa perte, du moment où sa cause et son intérêt avancent ici et maintenant. Il déplore la dégradation en slogan et en cliché de catégories pourtant importantes : privilège, racisme systématique, censure, décolonisation, fascisme. Il porte un regard critique sur une droite conservatrice chantre de la liberté d’expression… quant aux seuls discours qui lui conviennent. Il rappelle, enfin, qu’à travers ces débats font jour des enjeux qu’il importe de de penser et de soutenir : le commun, l’égalité, la culture, la critique du capital et la suite du monde.
« Ce n’est pas renvoyer dos à dos progressistes et conservateurs que de repérer chez eux une même crise qui les traverse. Nulle symétrie inversée ici, mais une pensée visant à faire valoir que les conditions de possibilité des mœurs, d’un monde commun, d’habitudes partagées, se trouvent aujourd’hui entamées. Voilà ce dont témoigne la multiplication des querelles identitaires et morales qui, trop souvent, instrumentalisent les idées au lieu de les exprimer et de les penser. »
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En librairie le 5 mai | 312 pages | 26,95$
L’auteur
Alain Deneault, docteur en philosophie de l’Université Paris-VIII, est notamment l’auteur de Bande de colons (Lux, 2020), finaliste au Prix des libraires. Il enseigne la philosophie et la sociologie au campus Shippagan, à l’Université de Moncton.
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