« La moyenne des salaires pour changer, laver, nourrir et prendre soin des aînés du Québec se situe aux alentours des 12,50 $ de l’heure. C’est une honte de payer son monde un salaire de misère. Pour les membres du SQEES-FTQ, 15 $ de l’heure c’est un minimum pour s’occuper de celles et de ceux qui ont contribué des années durant à construire le Québec », déclare Richard Belhumeur, président du SQEES-FTQ.
Un objectif : 15 $ de l’heure
Les travailleuses et les travailleurs de 70 résidences privées pour personnes aînées membres du SQEES-FTQ sont appelés dans les jours qui viennent à voter une intensification des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. Déjà, depuis quatre semaines, ces personnes portent un chandail à l’effigie du 15 $ de l’heure.
« Le mot d’ordre est clair. Les votes de grève se prennent présentement dans ces résidences. Les exécutifs préparent les services essentiels afin de tenir une grève légale au cours du mois de mai. Les employeurs doivent reconnaitre à sa juste valeur le travail du personnel », avertit le président du SQEES-FTQ.
15 $ de l’heure doit devenir le salaire minimum au Québec
Aujourd’hui 15 avril, des actions se prennent partout au Canada afin d’élever le salaire minimum à 15 $ de l’heure. Nous le voyons aux États-Unis, de plus en plus de législations exigent un salaire minimum de 15 $.
À titre d’exemple, le 28 mars 2016, le gouverneur démocrate de la Californie, Jerry Brown, a annoncé la signature d’un accord entre son administration et les syndicats, en particulier le syndicat des services SEIU (Service Employees International Union) auquel est affilié le SQEES-FTQ, pour augmenter le salaire minimum horaire de 10 à 15 dollars d’ici 2022. Il en va de même à New York ou encore à Washington.
« Nous espérons que notre mobilisation dans le secteur des résidences privées pour personnes aînées va motiver d’autres secteurs à suivre le pas. Au SQEES-FTQ, nous considérons que 15 $ de l’heure c’est un minimum pour vivre convenablement. Si à New York on est capable de faire passer le salaire de 8,70 $ de l’heure à 15 $, on ne voit pas pourquoi le Québec et ses entreprises ne seraient pas en mesure d’assurer une vie décente aux travailleuses et aux travailleurs », termine M. Belhumeur.