Selon Marie-José Corriveau, organisatrice au FRAPRU, « non seulement le gouvernement péquiste doit-il appliquer les mesures fiscales qu’il a promises lors de la campagne électorale, dont l’ajout de deux paliers d’imposition pour les particuliers à haut revenu et l’imposition à 75 % plutôt qu’à 50 % des gains de capital, mais il doit aller beaucoup plus loin pour forcer les grandes compagnies à contribuer davantage aux finances publiques ».
Elle donne comme exemples une augmentation de l’impôt sur le bénéfice net des entreprises rentables, de même que la remise en place de la taxe sur le capital dans le cas des institutions financières : « Une étude récente du Laboratoire d’études socio-économiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) a démontré que de grandes compagnies très rentables comme la Banque Laurentienne du Canada, SNC-Lavalin et Rogers Communication ne paient pas ce qu’elles devraient en impôt. Pourquoi ne pas les mettre davantage à contribution ? Même chose pour les cinq plus grandes banques canadiennes qui avaient engrangé des profits records de 7,8 milliards $ au troisième trimestre de 2012 ».
Le FRAPRU rappelle que, selon des statistiques gouvernementales, 156 000 ménages locataires ont des besoins impérieux de logement dans la région métropolitaine, la grande majorité à Montréal même. C’est pourquoi il réclame que 22 500 logements sociaux y soient financés au cours des cinq prochaines années. À peine, 965 unités sont prévues à Montréal en 2012-2013.