« On ne peut pas laisser 290 hommes et femmes, dont les prestations de chômage sont arrivées à leur fin, ruminer seuls en attendant d’être obligés de vendre leur maison pour avoir droit à l’aide sociale. La recherche d’emploi est ardue pour les chômeurs de Lab Chrysotile, dont la moitié ont plus de 50 ans. Ces gens qui ont gagné leur vie honorablement et fièrement vivent aujourd’hui de véritables drames humains », déplore Daniel Roy.
Depuis près de trois ans, il est de bon ton de décrier le chrysotile dans plusieurs cercles politiques. Les politiciens de tout acabit, fédéraux comme québécois, balayaient cependant du revers de la main les inquiétudes quant à l’avenir économique de la région de Thetford, sortant de leur chapeau les mots magiques : « diversification économique ». « Où sont-ils aujourd’hui ces mêmes politiciens alors que les familles souffrent ? Ils ont une responsabilité politique à assumer, maintenant que l’industrie du chrysotile est en déroute, par leurs décisions », soutiennent les deux syndicalistes.
« Il doit y avoir une action rapide des instances politiques, à Québec comme à Ottawa, pour venir en aide à ces familles en détresse. Nous demandons de rencontrer les responsables politiques des deux paliers de gouvernement afin de trouver des solutions qui permettent aux gens de compléter dignement leur vie active, notamment par des programmes en lien avec l’assurance-emploi », a conclu le président de la FTQ, Michel Arsenault.