Dans son discours d’ouverture, la Première ministre a annoncé que la solidarité figure parmi ses priorités. Hélas, le mot pauvreté n’a pas été prononcé une seule fois dans son discours. Plutôt que d’annoncer qu’il s’occupera en priorité du sort des plus pauvres, le Ministre des finances nous revient encore avec ses changements à la taxe santé qui ne touche pas les personnes à l’aide sociale. Mise à part la politique sur l’itinérance, je ne sens aucune volonté de la part de ce gouvernement d’améliorer substantiellement les revenus des personnes à l’aide sociale », a lancé Françoise David, députée de Gouin.
En 2012, rappelle Mme David, 400 000 personnes doivent avoir recours aux banques alimentaires pour se nourrir, une hausse de 17 % par rapport à l’année précédente. À l’aide sociale, beaucoup de personnes seules reçoivent aussi peu que 591 dollars par mois pour subvenir à leurs besoins, « une situation indécente qui oblige à faire des choix insupportables entre l’alimentation, le logement, l’habillement et le transport. »
« Quand est-ce que le gouvernement se préoccupera davantage de l’angoisse sociale des plus pauvres que de l’angoisse fiscale des plus riches ? J’attends des gestes concrets le 20 novembre, indique la députée de Gouin.
Traitement des pensions alimentaires
Cependant, Mme David est heureuse d’apprendre que la ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale à l’intention de corriger l’injustice historique dans le traitement des pensions alimentaires. Présentement, pour les mères à l’aide sociale, les pensions alimentaires pour enfants sont considérées comme un revenu de travail et sont déduites en bonne partie de leurs prestations même si ces sommes sont destinées aux enfants.
« La ministre Maltais a indiqué que son ministère travaillait sur la question, je l’en félicite. Je l’invite maintenant à accélérer le pas et à s’engager à agir d’ici la nouvelle année », a demandé Mme David.