L’ex-président de la CSN-Construction, Ted McLaren, qui faisait parti d’une délégation de plus de 1500 personnes a été refoulé à Tel Aviv, capitale d’Israël, et expulsé manu militari vers les États-Unis. Seulement 29 personnes auraient été en mesure d’entrer en Palestine. Il faut rappeler qu’il n’y a aucun aéroport en Palestine. Elle a été détuite par l’armée israélienne il y a une vingtaine d’années.
La CSN-Construction dénonce aussi l’inaction du gouvernement de Stephen Harper qui refuse d’intervenir auprès de l’État d’Israël qui maintient des millions de Palestiniens dans ce qui est qualifié de « prison à ciel ouvert ».
Dans l’espoir de participer à la mission « Bienvenue Palestine » 18 Québécoises et Québécois, parmi plus de 1500 participants, ont pris l’avion à destination de Tel Aviv, unique aéroport pour entrer en Palestine. Or, cinq personnes ont été bloquées à Paris et deux ont été déportées à leur arrivée en Israël. En effet, à son arrivée à Tel Aviv, Ted McLaren, le délégué de la CSN-Construction, a été arrêté puis expulsé, quelques minutes plus tard, vers Newark, aux États-Unis et ce, malgré son refus de signer son avis d’expulsion. Un traitement similaire a été réservé à Mario Dion, un travailleur social de la région de Gatineau qui a été expulsé vers Vienne.
Comme à maintes occasions auparavant, l’État d’Israël bafoue les droits humains fondamentaux et empêche, sans autre raison que leurs opinions politiques, des citoyennes et citoyens canadiens d’entrer en Palestine. Par ailleurs, Israël a contacté des compagnies aériennes et leur a fourni une liste de noms de personnes qu’il ne désirait pas voir entrer sur son territoire. Au départ de Dorval, la compagnie Air France a indiqué à trois Québécoises qu’elles figuraient sur cette liste. Au final, ce sont cinq Québécoises et Québécois qui ont été bloqués à Paris : Diane Lamoureux, Lorraine Guay, Julie Lachapelle, Jean-Paul Cyr et Marjolaine Goudreau.
Outre Ted et Mario, l’inquiétude est grande quant au sort qui sera réservé aux autres participantes et participants à l’opération « Bienvenue en Palestine » qui ont réussi à prendre leur vol jusqu’à Tel Aviv. En effet, puisqu’ils diront, en toute transparence, qu’ils désirent se rendre en Palestine, les chances sont grandes pour que l’État d’Israël exige leur détention et ensuite, leur déportation. « Il est inacceptable, que sans motif valable, des gens soient interdits de séjour en Palestine. Comme État occupant, Israël a des obligations, dont celles de garantir le respect des droits fondamentaux des Palestiniennes et Palestiniens, incluant le droit de circuler librement et d’entrer en territoire palestinien » s’insurge Stéphan Corriveau, un porte-parole de l’opération Bienvenue en Palestine. « Il est évident que l’État d’Israël désire isoler le peuple palestinien en interdisant aux militantes et militants en faveur des droits humains de se rendre dans les territoires occupés » dénonce Bruce Katz de la Coalition pour la justice et la paix en Palestine.
Il est impératif que le gouvernement canadien exige des explications à son homologue israélien car il est inacceptable que les droits fondamentaux des citoyennes et citoyens canadiens, notamment le droit à la libre circulation et à la liberté d’opinion, soient ainsi bafoués.
La mission « Bienvenue en Palestine 2012 » est une mission internationale pacifique et humanitaire qui consiste en la construction d’un complexe scolaire en Cisjordanie, dans les territoires occupés. Elle a également pour but de revendiquer le respect du droit d’entrer en Palestine et la libre circulation pour les Palestiniennes et Palestiniens et pour celles et ceux qui veulent leur rendre visite, tel que prescrit par le droit international.