Le cœur du litige porte sur le volet monétaire alors que le volet normatif est pratiquement réglé. La FIPEQ-CSQ exige un rattrapage salarial d’un montant équivalent à 16,75$/h alors que la dernière offre du gouvernement est de 12,48$/h, soit moins que le salaire minimum.
« Que le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, ait le culot de nous faire la même offre après 6 semaines de grèves progressives démontre qu’il a perdu le contrôle. Son collègue à l’Éducation, Jean-François Roberge, déclarait la semaine dernière à Tout le monde en parle que le gouvernement n’avait pas usé de la meilleure stratégie en déposant des offres sous l’inflation. Y a-t-il un capitaine dans le navire de ce gouvernement ? », questionne la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
« Ce même ministre de la Famille déclarait sur Twitter récemment que l’égalité entre les hommes et les femmes était acquise en 2020. On a des nouvelles pour lui : à moins d’un changement de cap à 180 degré, les 10 000 femmes de la FIPEQ-CSQ lui réservent une lutte épique », met en garde Mme Grenon soulignant l’ironie de recevoir de telles offres dégradantes le jour de la Journée internationale des droits des femmes.
Les grèves progressives se poursuivent
En plus d’annoncer une grève générale illimitée dès le 1er avril, la FIPEQ-CSQ en a profité pour clarifier son calendrier de grève pour le mois de mars afin de permettre aux parents de planifier les ouvertures tardives de leurs services éducatifs en milieu familial. On estime qu’environ 60 000 familles sont touchées par les moyens de pression de la FIPEQ-CSQ.
Invitation aux parents
Consciente de l’impact majeur sur le quotidien des parents, la FIPEQ-CSQ tient à assurer les parents utilisateurs de services éducatifs en milieu familial régi et subventionné qu’elle souhaite en venir une entente avant le début des prochaines grèves. Elle les invite d’ailleurs à consulter une section de son site web pour porter plainte au ministère et écrire à leur député afin de faire pression sur le responsable de ce conflit : le gouvernement.
« Je tiens à m’adresser aux parents qui fréquentent nos services. Le responsable de ce conflit, c’est le gouvernement. Si les conditions de travail ne s’améliorent pas, la moitié des services éducatifs en milieu familial disparaîtront d’ici trois ans selon un récent sondage. Nous nous battons pour la survie du milieu familial. Appuyez-nous dans nos démarches face au gouvernement pour conclure ce conflit le plus rapidement possible », termine Mme Grenon.
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