INVITATION
À quelques jours de la décision du Gouvernement Charest d’accorder ou non un prêt de $58 millions pour la reprise de l’exploitation de la Mine Jeffrey d’Asbestos, cette conférence fera le point sur l’état du dossier. La production anticipée de 200,000 tonnes d’amiante par an pendant 25 ans, alors que déjà 100,000 décès annuels sont associés aux usages de l’amiante dans le monde, est injustifiable. Nous accueillerons une délégation venant de Corée, d’Inde, d’Indonésie, du Japon et de Hong Kong qui expliquera comment est illusoire la prétendue manipulation sécuritaire de l’amiante dans leurs pays respectifs. Des spécialistes du dossier, Madame Kathleen Ruff, ainsi que des médecins brosseront un état des lieux et répondront aux questions.
(Cette conférence se fera en français et en anglais, sans traduction simultanée) Les graves problèmes de santé associés à l’amiante expliquent l’opposition quasi unanime des experts de santé du Québec, du Canada et du monde à l’usage de l’amiante (Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), Association Médicale du Canada, Association Canadienne des Médecins pour l’Environnement, Société canadienne du cancer, Organisation Mondiale de la Santé, etc.). La Banque mondiale recommande d’éviter d’utiliser l’amiante dans la construction ou dans la rénovation, (principal usage de l’amiante venant du Québec) alors que l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS) considère l’amiante comme « une bombe à retardement ».
La Confédération syndicale internationale, représentant 160 millions de travailleurs de 155 pays, demande d’interdire l’utilisation de l’amiante. (Voir Mémoire, ci-joint).
En dépit de ces recommandations, auxquelles s’ajoutent celles de plusieurs dizaines d’autres organismes, le Gouvernement du Québec risque d’annoncer sous peu une garantie de prêt de $58 millions, essentielle à la reprise de l’exploitation de la mine Jeffrey, risquant ainsi d’affecter pendant des décennies, la santé de centaines de milliers de personnes à travers le monde, notamment en Asie, principal lieu d’exportation de l’amiante québécoise, comme le rappelle l’éditorial du dernier numéro de la Revue canadienne de santé publique (ci-joint).
Une telle décision entacherait durablement la réputation internationale du Québec et du Canada comme en témoignent les nombreuses manifestations des derniers mois dans de nombreuses capitales pour s’opposer à de tels projets d’exploitation et d’exportation de l’amiante.
Enfin, ces demandes de garantie de prêts s’ajoutent aux importants fonds publics déjà engloutis au cours des dernières décennies pour l’exploitation de l’amiante québécoise. S’ajoutent également les coûteux travaux d’enlèvement de l’amiante des édifices publics et des routes ainsi que les frais des soins de santé associés aux problèmes de l’amiante. Ce dossier, qui nous concerne tous à de nombreux chapitres, interroge également notre responsabilité collective vis-à-vis les meilleures stratégies de reconversion durables d’économies locales mono industrielles comme celle d’Asbestos.
Cette conférence est organisée en collaboration avec
· L’Institut des sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Montréal
· L’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ)
· L’Association des médecins spécialistes en santé communautaire du Québec (AMSSCQ)
· La Société canadienne du cancer
· Le Département de médecine sociale et préventive et la Faculté de médecine de l’Université Laval
· Alternatives
· Greenpeace Québec
· MCN21 Maître chez-nous 21ième siècle
· Chaire de recherche du Canada en éducation relative à l’environnement de l’UQÀM,
· Les amis du Monde diplomatique Pour information : 514-987-3000 poste 2268#