C’est toute la notion du consentement, dont les contours sont encore malheureusement trop flous dans l’espace public, que le procès Gomeshi n’a pas réussi à comprendre. Comment maintenant l’expliquer aux filles, aux femmes, mais surtout aux jeunes garçons et aux hommes pour transformer les rapports encore inégalitaires entre les hommes et les femmes ?
La reconnaissance de non-culpabilité de Jian Ghomeshi vient assombrir le puissant mouvement d’émancipation qu’a été #agressionsnondénoncées, mais j’aimerais qu’on se rappelle aujourd’hui qu’il faut, comme société, travailler à établir les conditions sécuritaires permettant aux victimes de dénoncer. Il y a beaucoup de travail à faire, tant sur le plan de l’éducation sexuelle que sur le plan juridique, pour que la violence, physique, sexuelle et, dans le cas qui nous occupe, procédurale, cesse de faire porter autant de poids sur les épaules des victimes » – Manon Massé.