Édition du 17 décembre 2024

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Manon Massé invite les parlementaires à appuyer le projet de loi 598 - « Offrons une meilleure vie aux enfants trans »

QUÉBEC, le 12 mai 2016 - La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, invite les autres partis d’opposition et la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, à respecter le droit à la dignité aux enfants trans en appuyant le projet de loi 598 permettant aux mineurs de changer de mention de sexe à l’État civil.

« Les familles et les enfants trans ne peuvent plus attendre. Chaque nouvelle rentrée scolaire est une source insupportable d’anxiété pour les enfants trans qui sont contraints de vivre légalement sous leur ancienne identité de genre. Une majorité d’entre eux vivent de la détresse psychologique, ont une faible estime de soi et vivent de l’intimidation et de la discrimination. Si tous les partis se mettent au travail dès maintenant, on pourrait permettre à ses enfants d’entrer à l’école en septembre prochain avec l’identité qu’ils ont choisie. Qu’ils soient 10, 1 000 ou 100 000, ces enfants-là voient leurs droits non respectés et c’est le travail des législateurs de réparer cette injustice-là. », a affirmé Mme Massé en point de presse jeudi matin en présence de plusieurs parents d’enfants trans.

Le projet de loi 598 vise à modifier le Code civil en matière d’état civil pour permettre le changement de mention de sexe des enfants transgenres. Actuellement, seuls les adultes ont la chance de pouvoir vivre légalement sous leur bonne identité de genre. Pourtant, les membres de la commission parlementaire qui s’est penchée sur les règlements pour les personnes majeures, on dit à l’unanimité qu’il était nécessaire et urgent d’agir pour faciliter la vie des enfants trans au même titre que les adultes. La Commission des droits de la personne est du même avis.

« Le projet de loi doit être adopté rapidement, parce que je veux retourner à l’école, a indiqué David James, 14 ans, dont la mère a préféré le retirer de l’école où la situation était insupportable. La différence trouble les gens, les gens préfèrent se réconforter dans l’uniformité et la continuité. Les gens trans comme moi, ça les trouble. Pour beaucoup, je suis une fille qui essaie de devenir un garçon. Ce n’est pas ça que j’ai envie d’être. Je suis un garçon et je pense que beaucoup de monde n’arrive pas à comprendre ça. »

« Dans l’attente, les enfants souffrent. Je comprends que les processus législatifs prennent du temps. Par contre, la discrimination n’est pas réelle chez les ministres et les parlementaires. Elle l’est chez nous. Elle l’est chez toutes les familles qui fréquentes Enfants transgenres Canada. Nous lançons un cri du cœur et demandons à la ministre de répondre aux besoins des familles et des enfants en appelant ce projet de loi avant la fin de la session parlementaire », a indiqué Annie Pullen Sansfaçon, vice-présidente Enfant transgenres Canada, professeure au département de travail social à l’Université de Montréal. Mère d’une fille trans de 14 ans.

« La chose la plus humiliante pour ma fille de 6 ans a été de se faire dire tous les matins pendant un an ’’bon matin mon homme’’ par une éducatrice en CPE qui ne comprenait pas l’importance de reconnaitre son identité de genre. Un projet de loi est essentiel rapidement pour que ma fille et tous les jeunes transgenres vivent dans la dignité et légalement avec la paix d’esprit comme tous les autres ! », a témoigné Sylvie Archambault.

La députée solidaire espère que l’Assemblée nationale saura collaborer pour adopter ce projet de loi rapidement avant la fin de la session parlementaire.

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