« Nos boss ont joué à un jeu dangereux qui leur a sauté au visage. Depuis le début de la grève générale illimitée, entre autres, Transco Montréal tente de négocier directement avec les salarié-es, ce qui est illégal et qui mine les pourparlers à la table de négociation. Ce matin même, une communication a été envoyée aux salarié-es afin de les inciter à accepter la dernière offre patronale qui est bien en deçà des autres règlements récemment obtenus dans le secteur. À la suite de l’assemblée générale d’aujourd’hui où ces manœuvres antisyndicales ont toutes été exposées, l’employeur fait face à des travailleuses et des travailleurs qui sont plus en colère que jamais et qui ne vont pas se satisfaire d’un règlement au rabais » déclare Carole Laplante, présidente du STTT-CSN.
« Nous savons que Transco Montréal a toujours de la difficulté à recruter et à garder son monde avec les salaires actuellement versés. Ajoutez l’inflation et le prix élevé du logement, plusieurs salarié-es de l’entreprise doivent fréquenter des banques alimentaires chaque semaine pour arriver à combler leurs besoins de base. Contrairement à ce qu’a dit une représentante de Transco sur les ondes du 98,5 FM, la dernière offre présentement sur la table donne un revenu annuel d’environ 31 000 $. Ce n’est pas généreux du tout si l’on considère que les salarié-es doivent être disponibles selon un horaire coupé, le matin et l’après-midi, qui ne permet pas le cumul d’un 2e emploi, 10 mois par année. C’est même bien en deçà du seuil de revenu viable que l’IRIS a fixé pour 2023 qui s’établit à 32 252 $ pour une personne seule à Montréal, souligne Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN. Autobus Transco (1988) inc. à Mascouche, détenu par le même propriétaire, c’est une augmentation de 53 % sur six ans qui a été négociée et acceptée en février 2023. L’argent a été versé par le gouvernement, la capacité de payer est là et nous le savons parce que nous avons accès à cette information. »
L’employeur a reçu une bonification de ses contrats d’environ 25 % depuis l’année scolaire 2021-2022. Cet argent versé au transporteur doit, entre autres, servir à bonifier les conditions de travail parfois faméliques dans ce secteur.
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