Nous ajoutons ainsi notre voix à celles qui s’élèvent pour dénoncer vivement les méfaits de cette réforme qui s’attaque aux chômeurs et chômeuses, plutôt qu’au chômage. L’assurance-emploi n’est pas un luxe, mais bien un droit ! À cet égard, les organisations communautaires vouées au développement de la main-d’œuvre ont identifié les impacts des modifications annoncées et sont grandement préoccupées par leurs lourdes conséquences humaines et économiques, dont, essentiellement, les suivantes :
* Ancrage des personnes touchées dans la précarisation et amoindrissement inconsidéré du rôle de l’emploi comme vecteur incontournable de sortie de la pauvreté ;
* Atteinte grave au cheminement professionnel et personnel des personnes touchées, par les contraintes sévères imposées ;
* Frein au développement économique de certains territoires, tributaires, notamment, du travail saisonnier ;
* Interventions des organismes d’aide à l’emploi qui se voient dénaturées, par les contraintes imposées aux aspirations professionnelles des personnes desservies et directement affectées par cette réforme.
Ces impacts sont fort inquiétants, en plus d’être indéniablement contre-productifs, et c’est tout simplement la question du droit au travail qui est concernée. En effet, l’article 23 de la Déclaration universelle des droits de l’homme se trouve ici directement bafoué, puisqu’il stipule que « Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage ». Dans les circonstances, l’ensemble des acteurs concernés doit prendre acte des impacts anticipés de cette réforme et agir en conséquence.
À propos de la COCDMO
Par ses membres, dont de multiples réseaux nationaux, la COCDMO rejoint plus de 800 organisations réparties sur l’ensemble du territoire québécois. Au cœur de ses activités se trouvent la défense et la promotion des droits des personnes éloignées ou exclues du marché du travail.