Prenant la parole devant les manifestants, la présidente du SCFP-Québec, Lucie Levasseur, a souligné que « l’administration publique a du mal à attirer des ouvriers spécialisés, car les salaires sont trop bas. Pour régler ce problème, elle confie à des sous-traitants les travaux, ce qui coûte beaucoup plus cher aux contribuables québécois ».
Le représentant du SQEES-298, Carl Reinhardt, a ajouté que « les ouvriers spécialisés sont sous-rémunérés par rapport aux autres ouvriers spécialisés québécois. Si on se fie aux chiffres de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), l’écart serait de plus de 30 % entre la rémunération globale des ouvriers spécialisés de l’administration publique québécoise et celle des autres ouvriers spécialisés échantillonnés ».
Pour le SEPB, « dans de telles conditions, les établissements de santé et d’éducation peinent à recruter et à retenir cette main-d’œuvre qualifiée. Aussi se voient-ils contraints de sous-traiter l’entretien de leurs édifices à un coût plus élevé ».
De son côté, l’UES-800 « s’inquiète du fait qu’un comité mis en place en 2010 se penche toujours sur l’attraction et la rétention de cette main-d’œuvre. Il devait remettre ses conclusions au gouvernement pour la fin 2011. Les travailleurs et travailleuses attendent toujours la conclusion des travaux ».
On s’attend à ce qu’il recommande au gouvernement d’augmenter la rémunération des ouvriers spécialisés et qu’il en valorise l’expertise interne. Ces mesures devraient permettre de diminuer les coûts d’entretien, car la sous-traitance s’avère généralement plus cher.
« Le problème est reconnu, et un comité travaille présentement sur la question. Nous demandons aujourd’hui que, afin de régler les problèmes d’attraction-rétention des ouvriers spécialisés, le gouvernement procède au rattrapage salarial de ses ouvriers spécialisés et qu’il valorise l’expertise interne », ont conclu les leaders syndicaux.