Après que l’invitation à participer à une assemblée publique ait été déclinée par Mme Agnès Maltais, ministre du Travail, les groupes en question ont gardé leur position et ont convenu que cet événement public aurait tout de même lieu. Les travailleurs du Québec qui sont concernés par le travail précaire partageront leurs expériences personnelles, soulignant la nécessité que les changements réclamés surviennent.
Neil Ladode, du comité des travailleurs étrangers temporaires formé par le CTI, croit qu’une partie du rôle du ministre du Travail soit d’être à l’écoute des travailleurs précaires. Originaire d’Indonésie, monsieur Ladode s’est retrouvé dans une situation d’exploitation à son arrivée au Québec alors qu’il œuvrait comme cuisiner dans un restaurant de Montréal.
« La ministre Maltais ne devrait pas ignorer les voix des travailleurs migrants », dit monsieur Ladode. « C’est à la ministre que revient la responsabilité d’éliminer toute barrière à nos droits, afin de respecter et de protéger tous les travailleurs au Québec ».
Une coalition formée pour cette présente campagne a été initiée par le CTI, supporté par les groupes suivants : l’Organisation des femmes Philippines du Québec (PINAY), l’Association des travailleurs temporaires d’agences de placement (ATTAP), les Mexicain unis pour la régularisation (MUR) ainsi que Dignidad Migrante. Le CTI a regroupé ses alliés lorsqu’il a été mis au courant d’un possible projet de loi du gouvernement Marois autour du travail précaire.
« Ça fait des mois que nous entendons des rumeurs que le gouvernement provincial discute d’un éventuel projet de loi sur le travail précaire », explique Jasmin de la Calzada de l’organisation PINAY, qui regroupe majoritairement des travailleuses domestiques en provenance des Philippines.
« Nous voulions être proactifs dans ce processus », a déclaré madame de la Calzada. « Les gens qui sont directement touchés par cette situation se doivent de s’exprimer et de proposer des lois innovatrices qui protègeraient mieux nos droits collectifs en tant que société démocratique ».
L’assemblée publique se tiendra donc le vendredi 5 avril à 18 h, au Centre des travailleurs et travailleuses immigrants, au 4755 rue Van Horne, bureau 110, métro Plamondon. Les travailleurs migrants, les travailleuses domestiques et les travailleurs temporaires d’agences de placement seront disponibles sur place pour des interviews avec les médias.