La Coalition pour la justice sociale de Québec et Chaudière-Appalaches réclame un meilleur partage de la richesse et l’arrêt des mesures d’austérité qui affectent une partie grandissante de la population. « Nous profiterons de cette journée pour mettre de l’avant notre lutte contre les mesures d’austérité imposées par le gouvernement libéral de Philippe Couillard et nos revendications sur un vrai partage de la richesse. Festif et familial, ce rassemblement permettra aux participantes et aux participants de démontrer leur solidarité envers les travailleuses et les travailleurs, les chômeuses et les chômeurs, étudiantes et les étudiants en lutte partout au Québec », indique Vicky Brazeau, porte-parole du Regroupement des organismes communautaires de la région 03. « Du même coup, nous réclamons un réinvestissement massif du gouvernement dans l’action communautaire autonome afin d’offrir aux personnes les plus démunies un meilleur soutien et leur assurer la défense de leurs droits ».
Pour la Coalition, partager la richesse passe par des programmes sociaux assez généreux pour éliminer la pauvreté, des services publics accessibles et de qualité, de meilleurs emplois et plus de protection pour les travailleuses et les travailleurs.
« Les attaques du gouvernement contre le réseau de la santé et des services sociaux et particulièrement celui des services de garde sont autant d’exemple du saccage en cours. Ce réseau a fait maintes fois ses preuves et fait l’envie de toutes les autres provinces. Grâce aux CPE, aux services de garde en milieu familial et en milieu scolaire, nos enfants reçoivent une éducation et un soutien de haute qualité. De plus, cela a contribué directement à accroître la présence des femmes sur le marché du travail. En augmentant les tarifs et en imposant des compressions budgétaires, on peut s’attendre à ce que certaines femmes fassent le choix de quitter le marché du travail pour rester à la maison auprès des enfants. Un recul de plus pour les femmes et pour la collectivité », dénonce Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN).
Le saccage se vit également dans nos écoles, nos cégeps et nos universités. Le gouvernement libéral fait preuve d’un manque flagrant de cohérence en matière d’éducation. En effet, d’un côté il répète que l’éducation est une priorité, mais de l’autre il s’attaque aux services aux élèves les plus vulnérables, des élèves vivant en situation de pauvreté. Or, pour gagner le pari de la réussite du plus grand nombre d’élèves, nous devons intervenir prioritairement auprès des élèves en difficulté, dont une majorité vit une situation de pauvreté. C’est une question d’égalité des chances, et le gouvernement manque le bateau.
« Les impacts de l’austérité ont déjà saccagé les services publics partout au Québec. Dans notre région, les impacts liés à la diminution de personnel risquent de s’amplifier : délais de traitement qui s’allongent, fermetures de bureaux régionaux, diminution des inspections, déshumanisation des services publics, etc. Si des ministères et organismes peinent à remplir la commande, c’est qu’il n’y a pas de gras à couper. Cette volonté du gouvernement de réduire de manière comptable les effectifs reflète bien le dogmatisme des libéraux à vouloir ratatiner l’État québécois », constate Norman Paradis, vice-président régional du SFPQ.
Afin d’assurer le maintien de services publics accessibles et de qualité, la Coalition convie le gouvernement du Québec à s’engager dès aujourd’hui à mettre en œuvre une stratégie de financement des services publics à la fois adéquate et crédible. Le chemin qu’a choisi le gouvernement, soit celui des compressions, des tarifications et des privatisations, reflète davantage un projet politique de déconstruction de l’État social qu’une véritable nécessité.
L’appel est lancé pour une participation de l’ensemble de la population à cet événement qui promet d’être inclusif et solidaire.
La Coalition en bref…
La Coalition pour la justice sociale de Québec - Chaudière-Appalaches regroupe 60 organisations syndicales, communautaires, étudiantes et féministes. Elle représente plusieurs milliers de personnes pour qui les politiques régressives et le démantèlement des services publics et des programmes sociaux sont inacceptables.