Le FRAPRU considère que les investissements en logement social permettraient de répondre au manque de logements à bas loyer. Ils seraient en même temps créateurs de beaucoup d’emplois dans la construction où 44 000 emplois ont été perdus en décembre 2008, dont 18 500 au Québec, de même que dans l’industrie manufacturière ou encore celle de la forêt.
L’organisme précise que, selon le dernier Rapport sur le marché locatif publié en décembre par la Société canadienne d’hypothèques et de logement, presque toutes les provinces canadiennes, dont le Québec, font face à une rareté grandissante de logements locatifs, en particulier pour les ménages à revenu modeste. Sur les 34 principaux centres urbains du Canada, 26 sont frappés par cette pénurie, dont les six du Québec. Le FRAPRU ajoute que le recensement canadien de 2006 dénombre 1 546 985 ménages locataires qui consacrent plus que la norme de 30 % de leur revenu au loyer, dont 697 405 qui y engloutissent plus de 50 %. Au Québec, ces chiffres sont respectivement de 448 840 et de 203 085. Enfin, le gouvernement canadien reconnaît lui-même que le problème de l’itinérance touche entre 150 000 et 300 000 personnes au Canada.
Le FRAPRU rappelle que la possibilité qu’Ottawa investisse dans le secteur du logement a été invoquée par le gouvernement Harper lui-même dans sa consultation pré-budgétaire en ligne. Toutefois, cette possibilité est totalement disparue dans les interventions que le ministre des Finances, Jim Flaherty, a faites lors de sa récente tournée pré-budgétaire. Ce sont les baisses d’impôt qui prenaient plutôt toute la place.
Pour sa part, le FRAPRU réclame que le gouvernement fédéral investisse au moins 2 milliards $ par année en logement. Il souhaite que cet argent soit investi directement dans des programmes de logement social ou, à tout le moins, dans des programmes suffisamment souples pour que les provinces et les territoires qui le veulent puissent utiliser les argents fédéraux à cette fin.