Rassemblés en assemblée générale le 16 février, les salarié-es souhaitent augmenter les moyens de pression afin d’obtenir des gains à la table de négociation. Le syndicat négocie depuis près d’un an avec la STM et les avancées sont peu nombreuses. Or, la loi prévoit un délai limité pour parvenir à une entente négociée dans le secteur municipal. L’employeur porte plusieurs demandes de recul, lesquelles visent notamment la création d’horaires atypiques et le déplacement de personnel. La négociation intervient dans un contexte où la STM a récemment annoncé l’abolition de postes et l’augmentation du recours à la sous-traitance pour le transport adapté. Tout cela alors que le gouvernement Legault refuse d’augmenter le financement public du transport collectif et ainsi enclencher la transition juste.
« La négociation dure depuis des mois et on ne sent pas de volonté d’avancer de la part de la STM. On fait face à plusieurs défis et on veut faire partie de la solution. La STM, ça roule chaque jour grâce à l’expertise des employé-es d’entretien. L’employeur doit cesser le recours à la sous-traitance et doit travailler avec nous à bonifier nos conditions de travail et nos salaires. On voit de plus en plus de gens qui s’en vont vers d’autres secteurs. Il faut inverser la tendance au plus vite », lance Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.
« Cette négociation se déroule dans un contexte complexe. Le gouvernement et les sociétés de transport se renvoient la responsabilité du financement du transport collectif. Une autre voie est possible : investir dans le transport collectif pour favoriser la transition écologique et préserver des emplois durables », explique Simon Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).
« Les travailleurs et les travailleuses d’entretien de la STM sont prêts à se mobiliser. La STM doit passer à la vitesse supérieure et donner des mandats pour que la négociation progresse si elle veut éviter la grève. Pour le bien des usagères et des usagers, il faut bonifier les conditions de travail et miser sur l’expertise publique », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).
Un message, un commentaire ?