Montréal, 20 juin 2012 – Selon la (CTROC), le Premier ministre Charest doit se comporter en véritable chef d’État et répondre positivement à l’appel lancé par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) d’entamer une médiation afin de dénouer la crise étudiante. « Par son obstination, durant dix semaines, à ne pas discuter avec les organisations étudiantes, puis ensuite par son refus de négocier le véritable enjeu de la lutte étudiante, soit la hausse des frais de scolarité, le gouvernement a délibérément envenimé la crise pour des motifs partisans. La population n’est pas dupe et appuie encore, sinon plus, le mouvement étudiant aujourd’hui ; il est maintenant temps que M. Charest prenne ses responsabilités et accepte l’offre de la FECQ », affirme Julie Martin, co-porte-parole nouvellement élue de la CTROC.
La FECQ qui se porte garante de cet ultime appel à la médiation a confirmé avoir l’appui de la FEUQ et de la CLASSE. Le gouvernement a jusqu’à jeudi le 21 juin pour y répondre. « Au-delà de ce délai, qui nous
amène au début de l’été et de la période des vacances, nous aurons compris que le gouvernement Charest n’a plus aucune volonté de régler le conflit qui l’oppose au mouvement étudiant, mais aussi à une
bonne partie de la population. Qu’il refuse encore une fois d’entendre la voix populaire ne nous surprendra pas et dans ce cas, la CTROC et ses membres se chargeront de le rappeler aux citoyennes et
aux citoyens lors de la prochaine campagne électorale », poursuit l’autre co-porte-parole de la coalition, Sébastien Rivard.
Accepter cette offre enverrait un message positif avant la Fête nationale des Québécoises et Québécois et permettrait d’espérer un retour en classe cet automne dans des conditions favorables à
l’enseignement et à l’apprentissage. « Mais plus que ça, le gouvernement doit annuler la hausse des frais de scolarité, comme la taxe-santé rejetée par 80% de la population, et tenir un véritable débat public sur le financement de l’éducation et de l’ensemble des services publics au Québec. La mobilisation démontre que nous sommes mûrs pour ce débat et rien ne laisse présager que la colère populaire dérougira cet automne. Nous serons de celles et ceux qui poursuivront la lutte et aux côtés des étudiantes et des étudiants, les organismes communautaires continueront de réclamer plus de justice et d’égalité », clament à l’unisson les deux co-porte-parole de la CTROC qui regroupent plus de 2800 organismes communautaires partout au Québec.
Réunis la semaine passée en Assemblée générale annuelle, les membres de la CTROC ont d’ailleurs convenu de poursuivre la mobilisation, aux côtés de leurs alliés sociaux, contre la tarification et la
privatisation des services publics. Ils ont de plus renouvelé leur appui au mouvement étudiant dans sa lutte pour défendre le droit à l’éducation et résolu d’exiger le retrait de la loi 78 qui brime les droits
fondamentaux d’expression et d’association, pourtant reconnus dans les chartes canadiennes et québécoises.
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La Coalition des tables régionales d’organismes communautaires (CTROC) regroupe 16 Tables régionales d’organismes communautaires
oeuvrant majoritairement en santé et services sociaux et provenant de toutes les régions du Québec. Elle est un lieu d’analyse et d’action
sociale et politique qui permet de promouvoir les intérêts des organismes communautaires en santé et services sociaux, tous secteurs d’intervention confondus, et ceux des populations auprès desquels ils interviennent.