« Ce n’est pas la première fois que nous sommes confrontés à une loi spéciale dans la construction, mais cette fois il s’agit d’une loi adoptée dans le contexte d’une crise étudiante qui s’en prend à l’expression des droits démocratiques des citoyennes et des citoyens et de tous les groupes organisés de la société. C’est inacceptable. Les travailleuses et les travailleurs de la construction seront en négociation le printemps prochain. Cette loi s’attaque indirectement à la mobilisation que nous pourrions choisir de mener à l’occasion de ces négociations », souligne le président de la CSN-Construction, Aldo Miguel Paolinelli.
La CSN-Construction trouve cette loi d’autant plus odieuse que la grande majorité des juristes la considèrent inconstitutionnelle et que trois des cinq partis à l’Assemblée nationale ont voté contre son adoption. « À la CSN-Construction nous ne pouvons que déplorer le lien malavisé que certains syndicats de l’industrie font entre cette loi spéciale et la 33, adoptée en octobre dernier dans l’industrie de la construction. Cette loi spéciale vise à retirer des droits démocratiques alors qu’au contraire, la Loi 33 a rétabli des droits, notamment celui de pouvoir travailler partout, sans discrimination. En ce sens comparer ces deux lois, c’est de la pure démagogie et cela sert bien mal tant les ouvriers de l’industrie que le mouvement étudiant ».