Une loi « très » spéciale
Cette loi spéciale bafoue les libertés fondamentales protégées par les Chartes canadienne et québécoise des droits et libertés ; les libertés d’expression, de réunion pacifique et d’association. La loi spéciale limitera fortement les citoyenEs dans leur droit de manifester leurs opinions à l’endroit qu’ils désirent et elle interdira tout type d’exercice spontané de la liberté d’expression ou de réunion pacifique. « Cette loi est une attaque majeure aux droits fondamentaux ! On a rarement vu quelque chose de cette ampleur au Québec ! » s’insurge Francis Lagacé, vice-président du Conseil central Montréal métropolitain de la CSN et responsable des dossiers éducation.
Appel à une riposte sociale
La Coalition appelle la population à ne pas céder à la campagne de peur orchestrée par le gouvernement Charest et à être nombreuse dans les rues de Montréal à l’occasion de la manifestation étudiante de demain. Les membres de la Coalition seront effectivement nombreux lors cette manifestation.
La Coalition prépare par ailleurs une riposte sociale à la révolution tarifaire imposée depuis plus de 2 ans par le gouvernement libéral. Une journée nationale d’actions, partout à travers le Québec, ainsi qu’une campagne d’éducation populaire massive sont prévues dans les prochaines semaines. Les membres de la Coalition se sont également donnés comme mandat de réfléchir sérieusement à la possibilité d’une grève sociale dans chacun des groupes de bases et des regroupements. « Ce gouvernement, qui dit vouloir ramener la paix sociale avec sa loi spéciale, ne fait qu’exacerber la grogne populaire. Dans ce contexte où le gouvernement laisse craindre une dangereuse dérive autoritaire, il est de notre devoir de ne pas nous taire et d’exiger un débat public non seulement sur le respect des droits fondamentaux, mais sur la fiscalité, les politiques sociales et l’avenir de notre société ! » continue Véronique Laflamme, du Front d’Action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).
La Coalition rappelle que, avec la hausse des frais de scolarité de 1625$ sur 5 ans ou de 1778$ sur 7 ans, le gouvernement libéral ira chercher, à terme, 265 millions de dollars par année alors que depuis plus de deux ans, la Coalition propose plusieurs alternatives fiscales permettant d’aller chercher des revenus beaucoup plus importants pour l’État. À titre d’exemple, ajouter un seul palier d’imposition permettrait d’aller chercher 950 millions $ par année. « Au lieu de limiter les droits de toute la population y compris des étudiantEs et de hausser les frais de scolarité, le gouvernement aurait dû effectuer une réforme juste et équitable de la fiscalité » conclut Alexa Conradi, présidente de la Fédération des femmes du Québec.
La Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics regroupe quelques 140 organisations communautaires, étudiantes, féministes et syndicales ayant des assises dans toutes les régions du Québec. Elle a été fondée à l’automne 2009. Pour plus d’information, visitez le site web au http://www.nonauxhausses.org/ .