« Le ministre du Travail, monsieur Jean Boulet, voulait rehausser les mécanismes de prévention pour réduire les accidents de travail et les maladies professionnelles, mais son projet de loi et les amendements déposés sont loin de soutenir cet objectif. On coupe plutôt dans les droits de réparation et de réadaptation, puis on laisse les milieux de travail négocier les mesures de prévention. Alors que la santé et la sécurité du travail sont des droits fondamentaux non négociables ! », insiste Christian Daigle, président général du SFPQ.
Le SFPQ est grandement inquiet des changements proposés et déplore particulièrement l’intention du gouvernement de la CAQ de laisser les milieux de travail s’entendre sur les modalités des mécanismes de prévention. Pourtant, il y avait un consensus au Québec : la santé et la sécurité au travail ne devaient pas être matière à négociation.
Le SFPQ dénonce également le fait que les employeurs puissent implanter un seul comité de santé et de sécurité pour desservir plusieurs établissements. « Cela signifie aussi qu’il n’y aurait qu’une seule personne représentante en santé et en sécurité pour les établissements regroupés. Dans la fonction publique et parapublique du Québec, ces modifications pourraient mettre à mal la prise en charge des risques spécifiques associés à certains corps d’emploi dans de grands ministères et organismes », indique Patrick Audy vice-président du SFPQ, responsable du dossier santé et sécurité.
Par ailleurs, les quelque 2 200 travailleuses et travailleurs de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) que représente le Syndicat ont pu constater dans les dernières années l’insuffisance des moyens dont dispose l’organisme. Cette carence de ressources a non seulement des conséquences sur son personnel, mais des impacts importants sur l’accès aux droits.
« Pour mener à bien sa mission après la réforme, la CNESST devra disposer de moyens concrets et miser sur l’amélioration des conditions de ses employées et employés. Nous demandons aux élus et élues de faire preuve de courage politique, surtout en cette crise sanitaire : il faut garantir les droits de protection et de participation des travailleuses et travailleurs du Québec. Nous exigeons une sortie de crise en santé et en sécurité ! », conclut Christian Daigle.
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