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Syndicalisme

Lock-out au port de Québec - Acte de violence gratuit : un chauffard tente d'enfoncer la ligne de piquetage des débardeurs de Québec

QUÉBEC, le 11 août 2023 - Le Syndicat des débardeurs du port de Québec qualifie de geste haineux le fait qu’un agent de sécurité embauché par son employeur force la ligne de piquetage de Beauport en appuyant sur l’accélérateur de la fourgonnette chargée de travailleurs de remplacement qu’il conduisait, fonçant sur les piqueteurs en train d’exercer leur droit légitime de tenir la ligne de piquetage hier soir.

« De fait, depuis avril ou mai de cette année, notre employeur embauche des agents de sécurité qui sont responsables de conduire les travailleurs de remplacement à leur lieu de travail. Ils sont censés permettre aux équipes de travailleurs de remplacement de franchir les lignes de piquetage sans trop subir la pression de nos membres » d’expliquer Nina Laflamme, conseillère syndicale au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Le chauffard s’est présenté sur la ligne de piquetage de Beauport aux alentours de 19 h. Les fourgonnettes sont tenues d’observer un délai d’attente de cinq minutes sur la ligne de piquetage, et sont parfois tenues d’attendre plus longtemps. Or, après moins de deux minutes d’attente, le nouveau conducteur aurait délibérément choisi d’appuyer sur l’accélérateur pour traverser la ligne de piquetage.

Depuis le début du conflit de travail, le syndicat et ses membres ont été témoins de nombreux actes de violence commis à leur endroit. Comme des menaces de la part d’un agent de sécurité de retirer leur uniforme pour venir battre physiquement les débardeurs, ou un agent de sécurité ayant menacé nos membres en disant : « Attendez, vous autres, qu’on soit armés ». La menace de violence physique est recensée quasiment au quotidien.

Une des choses les plus graves, c’est que chaque fois que nous avons tenté de sensibiliser le porte-parole patronal à la table de négociations à propos de la montée de la violence sur les lignes de piquetage, depuis la fin avril 2023, il a fait la sourde oreille, allant même jusqu’à prétendre que le syndicat tentait ainsi de menacer l’employeur. D’ailleurs, le 21 juillet dernier, le syndicat a mis en demeure l’employeur de faire cesser les gestes de violence sur les lignes de piquetage de la part de son personnel de sécurité et de la part de son personnel de remplacement. « Il faut croire que le message n’a pas été reçu ! », s’exclame la conseillère.

Il va falloir que la Société des arrimeurs de Québec et surtout QSL International, le partenaire le plus important, se posent de sérieuses questions. QSL se dit fier d’avoir en tête de liste de ses priorités, la santé et la sécurité au travail. « Ce qu’on a à vous dire, aujourd’hui, QSL, c’est qu’avec votre apparente intention de nous garder en lock-out, personne n’est en sécurité !!! Ni vos débardeurs réguliers, ni vos scabs », de dénoncer la conseillère.

Après plus de 10 mois du lock-out décrété envers quelque 80 débardeurs par la Société des arrimeurs de Québec le 15 septembre 2022, le syndicat réclame que l’employeur presse le pas en se présentant plus fréquemment à la table des négociations. Il déplore que seulement huit heures de négociation aient eu lieu dans les deux derniers mois.

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