Des militants montréalais dénoncent la situation vécue par Lilianne Dufour, 76 ans, forcée de quitter son logement suite à des travaux d’agrandissement souhaités par son propriétaire. Le régisseur a donné seulement 23 jours à Mme Dufour pour quitter son logement dans un contexte de pénurie à Montréal.
« La situation vécue par Lilianne Dufour nous rappelle à quel point il est facile pour les propriétaires d’expulser les personnes aînées vulnérables. L’un des logements de l’immeuble de Mme Dufour a été converti en Airbnb. Est-ce qu’on va mettre une vieille dame à la porte pour inscrire son logement à un service qui contourne les lois québécoises ? C’est la réalité amère de plusieurs évictions : l’appât du gain ou la spéculation immobilière. La Régie du logement doit intervenir en faveur de Mme Dufour et des personnes qui, comme elle, se retrouvent abandonnées par des règlements injustes ! » s’exclame M. Khadir.
En juin, le projet de loi 492, déposé par la députée de Gouin, Françoise David, passait l’étape de l’adoption de principe.
« Devant la crise du logement qui sévit à Montréal et ailleurs, nous n’avons plus le loisir de remettre l’adoption du projet de loi 492 aux calendres grecques. Il faut donner aux aîné.e.s vulnérables une protection réglementaire qui leur évite une éviction sauvage ou des situations qui portent atteinte à leur dignité. Il y a déjà consensus sur l’importance du projet de loi déposé par Québec solidaire au sein des autres partis : il est maintenant temps d’avancer vers l’adoption pour éviter que des situations comme celle de Mme Dufour ne se reproduisent », conclut M. Khadir.