Pour le président de la CSN, Jacques Létourneau, la position du Canada devenait intenable, d’autant que la Cour suprême avait reconnu que la liberté d’association -incluant le droit de négocier et le droit de grève - était protégée constitutionnellement au pays. « Rappelons-nous qu’en 2007, la Cour suprême du Canada affirmait que la liberté de négociation constituait un aspect fondamental de la vie de la société canadienne, explique le président. Il était grand temps pour le Canada de se mettre au diapason des décisions de sa plus haute Cour ! », note M. Létourneau.
Par cette ratification, le Canada s’engage à respecter les normes internationales du travail en matière de négociation collective. « Rappelons que le Canada a fait l’objet de nombreuses plaintes au Bureau international du Travail (BIT), en matière de liberté d’association et que plusieurs de ces plaintes ont été accueillies, observe le président de la CSN. « La ratification de toutes les conventions fondamentales de l’OIT place désormais le Canada dans une meilleure position pour inciter les autres pays à ratifier ces normes et pour en exiger le respect dans ses accords commerciaux. Mais surtout, le Canada et les provinces doivent s’engager à respecter ces droits une fois les conventions signées ».
Un message, un commentaire ?