« Il est honteux que les médias et les hommes et femmes politiques aient ramené le débat à une question de tentes plutôt que d’aborder les problèmes que soulignent les occupantes et les occupants », déclare Ken Georgetti, président du CTC. « Les dirigeantes et dirigeants fédéraux, provinciaux et municipaux devraient s’allier aux manifestantes et manifestants et aux syndicats afin de faire des pressions pour que des solutions soient apportées au problème de l’inégalité croissante des revenus dans notre société », précise-t-il. « Un engagement à cet effet serait un signal positif ».
Les raisons de la création du mouvement des indignés n’ont pas disparu. Les riches continuent de s’enrichir aux dépens de tous les autres, la classe moyenne continue de rétrécir, les salaires stagnent encore, le taux de chômage des jeunes demeure trop élevé et les familles s’efforcent encore de joindre les deux bouts pendant qu’elles s’endettent de plus en plus. « Le mouvement des indignés a mis en évidence la cupidité et l’inégalité grandissante d’une manière sur laquelle les hommes et femmes politiques, les banquiers et les médias ont eu du mal à fermer les yeux », indique M. Georgetti.
« 99 % des gens n’ont plus les moyens d’appuyer des politiques publiques qui envoient des emplois à l’étranger et déréglementent de notre économie. Ces 99 % n’ont plus les moyens d’accorder des réductions d’impôt aux entreprises déjà riches qui ne créent pas un seul emploi à l’aide des fonds que les contribuables leur donnent. Ces 99 % n’ont pas les moyens de se faire imposer par les gouvernements des compressions budgétaires qui éliminent des emplois, réduisent des services publics vitaux, hypothèquent notre avenir et risquent de remettre notre économie en récession.
Et ces 99 % n’ont plus les moyens de continuer à soutenir un système financier mondial qui récompense la fraude et la spéculation débridée faisant courir des risques inutiles mais qui oblige les contribuables à réparer les pots cassés », ajoute M. Georgetti.
Le Congrès du travail du Canada appuie les objectifs du mouvement des indignés et leur droit de manifester pacifiquement.