« Le modèle d’affaire illégitime d’Uber n’est pas fait pour le Québec. Depuis le début, nous demandons que les chauffeurs d’Uber soient soumis aux mêmes règles que les chauffeurs de taxi et de limousine. Le gouvernement n’a pas eu les mêmes exigences et déjà, c’est trop pour Uber. Québec doit rester ferme et ne pas se laisser attendrir par les stratégies de cette multinationale-voyou », fait valoir le porte-parole du RTAM, Wilson Jean Paul.
Une formation de 35 heures et une réelle vérification des antécédents criminels, voilà ce qui fait déborder le vase d’Uber. C’est une fraction seulement de ce qui est exigé des chauffeurs de taxi. « C’est vraiment un minimum. Le ministre a donné sa parole vendredi dernier sur ces conditions, il s’agit d’un engagement envers la sécurité des Québécois. Et on ne parle même pas de toutes les taxes impayées et des nombreuses amendes pour lesquelles il n’y a pas eu de poursuites. Partout où elle passe, Uber essaie de forcer les gouvernements à se plier à ses exigences et de casser les systèmes en place avec une concurrence déloyale. Londres a dit non la semaine dernière, maintenant Québec doit tenir son bout. Tant mieux si Uber en tire ses conclusions », poursuit Wilson Jean Paul.
Réparer les dommages
S’il s’avère qu’Uber quitte bel et bien le Québec, il restera toutefois à réparer les dommages laissés par son passage. La semaine dernière, le ministre des Transports reconnaissait que la valeur des permis avait chuté de 38 % seulement au cours de la dernière année, soit une perte évaluée à 332 millions en moins de 9 mois. On peut penser que les pertes encourues depuis l’arrivée d’Uber en 2013, tant au chapitre des courses perdues que de la valeur des permis, sont beaucoup plus importantes. « Les taxieurs ont souffert du passage d’Uber. Il faudra réparer les pots cassés et soutenir les chauffeurs et propriétaires dans la nécessaire modernisation », conclut le porte-parole du RTAM.
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