Cette enquête nous apprend plusieurs faits intéressants sur le parcours des enfants de 0 à 5 ans. « Nous attendions les résultats de cette enquête avec impatience. Les résultats de l’enquête qui la précédait, l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle (EQDEM), étaient extrêmement préoccupants puisqu’on y apprenait que 27,7 % des enfants du Québec étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement. Pour nous, cette étude démontre l’importance d’investir dans des services éducatifs à la petite enfance de qualité afin de donner des chances égales à tous les enfants », souligne Sonia Ethier, présidente de la CSQ.
De plus, nous invitons le gouvernement Legault, à commencer par le premier ministre lui-même, à prendre connaissance de certaines données et de corriger les informations erronées qu’il propage sur la place publique. « L’enquête révèle que seulement 8 % des enfants n’ont fréquenté aucun service de garde avant de commencer l’école et que parmi ce 8 %, il y a 63 % des parents qui gardent leurs enfants à la maison par choix. Les membres du gouvernement caquiste induisent donc la population en erreur lorsqu’ils prétendent que 20 % des enfants ne fréquenteraient aucun service », dénonce la présidente de la CSQ.
De plus, comme l’ont démontré plusieurs recherches provenant de spécialistes en petite enfance, l’EQPPEM confirme la donnée selon laquelle la fréquentation de services éducatifs à la petite enfance est un facteur de protection important pour les enfants qui sont proportionnellement moins vulnérables que les enfants qui n’ont fréquenté aucun service (ces derniers présentent une vulnérabilité dans au moins un domaine de développement à 38 %). Les enfants qui fréquentent un service éducatif à la petite enfance avant l’âge de 36 mois sont également proportionnellement moins vulnérables, ainsi que ceux qui ont fréquenté le même service.
Le milieu familial public performe mieux
L’enquête parue aujourd’hui démontre aussi qu’il faut cesser de perpétuer certains préjugés à l’égard des services éducatifs en milieu familial, puisque selon les données recueillies, c’est le milieu familial régi et subventionné qui performe le mieux, notamment sur la maturité affective et les compétences sociales des enfants.
Les enfants qui ont fréquenté un service éducatif en milieu familial sont proportionnellement moins vulnérables que les enfants ayant fréquenté d’autres types de services. Selon les auteurs de l’enquête, des facteurs tels que la taille du service de garde ou le type de groupe pourraient être considérés lorsqu’on cherche à mieux cerner le lien entre la fréquentation des services de garde et le développement socioaffectif des enfants. En effet, 23 % des enfants provenant de ce secteur arrivent en maternelle avec une vulnérabilité, comparativement à une moyenne de 27,7 % pour tous les enfants.
« Cela confirme la compétence des éducatrices œuvrant en milieu familial et démontre qu’elles effectuent un travail important auprès des tout-petits en vue de les préparer pour l’école », explique Sonia Ethier.
Le programme Passe-Partout, une formule gagnante
Soulignons également que comme l’indiquait l’EQDEM, les enfants ayant participé au programme Passe-Partout ont une probabilité plus faible d’être vulnérables dans les domaines « santé physique et bien-être » et « maturité affective » que ceux n’ayant participé à aucun programme préscolaire.
Les services éducatifs à la petite enfance sont le premier maillon du système d’éducation
En terminant, la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, se réjouit de constater que l’enquête de l’EQPPEM démontre clairement que les services éducatifs à la petite enfance font partie du système d’éducation et que les intervenantes en petite enfance sont des éducatrices et non pas des gardiennes.
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