Les nouvelles structures désincarnées de la réalité de la clientèle s’éloigneront tellement d’elle qu’elles conduiront à l’inverse de l’objectif visé.
« Comment le patient ou le parent d’un élève de la région de Portneuf pourra t-il s’y retrouver dans une structure qui sera dirigée à partir de Québec ? Loin de réduire la structure administrative, selon plusieurs études, la réforme Couillard a déjà conduit à une augmentation du coût de celle-ci. La centralisation démesurée proposée dans la santé, et celle à venir, dans l’éducation sont loin d’être garantes de la proximité, bien au contraire », a expliqué Marco Lutfy, président des affaires sociales au SCFP.
« Les dernières fusions, encore récentes, devaient régler un grand nombre de problèmes. Plutôt que d’en tirer un bilan rigoureux et permettre une consultation sérieuse, le gouvernement continue dans cette même logique sans égard pour la réalité », d’ajouter Pierre Degray, président du secteur de l’éducation du SCFP.
Le gouvernement tente de détourner l’attention
Au moment où les organisations syndicales du secteur public se préparent à déposer et négocier les retards salariaux considérables que les travailleuses et travailleurs du secteur public ont accumulé, le plan de nos deux ministres, tant en santé qu’en éducation, vise à miner le moral de ceux et celles qui, jour après jour, consacrent temps et énergie pour maintenir des services qui souffrent déjà trop de coupures et de manque de personnel.
« Le gouvernement cherchait un plan pour détourner l’attention des travailleurs des négociations à venir. Au SCFP nous prendrons tous les moyens pour que la voix des travailleuses et travailleurs de la santé et de l’éducation se fasse entendre », de conclure Lucie Levasseur, présidente du SCFP-Québec.