Les assemblées s’étant déroulées, dans les dernières semaines, aux quatre coins du Québec, en virtuel et dans le respect des consignes de la Santé publique, chaque syndicat membre de la CSQ devait se prononcer sur un mandat de grève équivalant à cinq jours à exercer au moment jugé opportun. Dans les prochaines semaines, les membres de la CSQ se réuniront en instance décisionnelle afin de déterminer les balises de l’exercice de ces mandats.
Un appel aux élus
Pour la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, les travailleuses et les travailleurs envoient un message très clair au gouvernement dans le contexte de la rentrée de l’Assemblée nationale. « C’est précisément parce que nos 125 000 membres ont à cœur la défense des services à la population, ceux de leurs élèves, de leurs étudiants et de leurs patients qu’ils appuient la grève. À l’aube de la reprise des travaux parlementaires, nous lançons un appel à l’ensemble des élus pour porter la voix de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la santé. »
Rappelons qu’au quotidien, les membres de la CSQ vivent une crise sans précédent de leurs conditions de travail à cause de l’austérité des dernières années qui a poussé nos écoles, cégeps, centres et établissements de santé à leur limite. Alors que la pandémie met en lumière l’incapacité du système à répondre aux besoins, le gouvernement n’offre aucune réponse structurelle aux problèmes de fond vécus depuis trop longtemps, qui rendent malade ou qui causent des démissions.
Pour Sonia Ethier, les solutions à la pièce annoncées au jour le jour font fi de la réalité du terrain. « Nous attendons le coup de barre promis par le gouvernement Legault pour répondre aux besoins de la population. Les travailleuses et les travailleurs n’en peuvent tout simplement plus de porter à bout de bras leurs établissements par manque de ressources, trop souvent au péril de leur santé », lance-t-elle.
La présidente de la CSQ souligne que ce n’est pas de gaieté de cœur que les membres appuient la grève, moyen de pression ultime, mais que cette solution s’impose devant la fermeture totale du gouvernement aux tables de négociations du secteur public. Malgré les promesses de la Coalition Avenir Québec (CAQ), qui se sont accumulées au fil des ans, Sonia Ethier se désole de constater l’intransigeance du gouvernement de François Legault qui consiste fondamentalement à voir les services publics comme des dépenses plutôt que des investissements. « Cela fait des années que les appels à l’aide, les dénonciations et les cris de détresse sur le terrain sont ignorés par le gouvernement. Nous continuerons à porter le message de nos membres à l’effet qu’il faut que ça change maintenant ! », conclut Sonia Ethier.
Des dossiers parlementaires à suivre
La CSQ surveillera de près l’évolution de plusieurs autres dossiers durant la présente session parlementaire. Après avoir participé aux consultations sur la réforme de la santé et de la sécurité du travail, la Centrale souhaite que des changements soient apportés au projet de loi dans le cadre de l’étude détaillée. Elle suivra également de près la refonte de la Charte de la langue française. Finalement, elle portera une attention particulière à l’avancement du projet de loi no 83 sur l’accès des enfants dont les parents ont un statut migratoire précaire aux régimes d’assurance maladie et d’assurance médicaments.
Les fédérations du secteur public de la CSQ sont les suivantes :
– Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ)
– Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ)
– Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ)
– Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ)
– Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ)
– Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ)
– Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ)
L’APEQ-QPAT négocie en cartel avec la FSE-CSQ.
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