Au-delà de mesures ponctuelles comme celle-ci toutefois, l’APTS estime qu’il est grand temps que le gouvernement promulgue une loi-cadre sur la conciliation famille-travail-études et que les normes du travail soient adaptées à la présence massive des femmes sur le marché du travail et aux changements majeurs survenus dans le mode de vie des familles québécoises au cours des dernières décennies.
« Ce sont majoritairement les femmes qui paient le prix de ce décalage entre les règles rigides encore en vigueur dans le milieu du travail et la réalité des familles, estime Carolle Dubé, présidente de l’APTS. Si on veut que les enfants aient toute l’attention que requiert une bonne éducation et que les personnes âgées ne soient pas délaissées, il faut de l’air dans le système. Il est naïf de croire que sans encadrement, les employeurs vont se faire les champions de la conciliation famille-travail-études. »
Dans le réseau de la santé et des services sociaux, les mesures de conciliation qui ont été adoptées localement au cours des dernières années, par exemple les aménagements du temps de travail ou les horaires flexibles, tendent à disparaître depuis les fusions d’établissement découlant de la dernière grande réforme. « Les directions, qui sont maintenant d’envergure régionale, uniformisent les politiques. En conséquence, certains des accommodements convenus pour tenir compte du personnel massivement féminin du réseau sont annulés. On tend à adopter une ligne plus stricte et à niveler les conditions de travail par le bas », rapporte la présidente du syndicat qui représente 86 % de femmes.