Si quelques éléments de souplesse en faveur des parents peuvent être soulignés comme des avancées dans le projet de loi (comme l’ajout de cinq semaines supplémentaires pour les naissances ou adoptions multiples), la présidente de la CSQ déplore toutefois que plusieurs autres mesures soient assorties d’un caractère contraignant risquant d’ajouter une pression supplémentaire aux femmes dans la planification et la répartition du congé parental. À titre d’exemple, on peut nommer l’ajout de quatre semaines additionnelles de prestations parentales ou d’adoption à 55 %, mais seulement lorsque les parents se partageront vingt semaines de prestations à parts égales. Si l’objectif de récompenser les pères qui font le choix de s’impliquer davantage auprès de leur famille est louable, le projet de loi introduit des mesures contraignantes liant l’objectif à des conditions spécifiques. « Plutôt que de simplement bonifier le programme de l’assurance parentale, le gouvernement Legault vient assortir des éléments du projet de loi à des critères qui nous éloignent de la mission première du programme : permettre aux parents de passer plus de temps avec leur enfant. Ces éléments nécessiteront assurément une analyse en profondeur quant aux effets à moyen et à long termes qu’ils auront », explique Sonia Ethier.
Finalement, la CSQ déplore que des mesures qui sont attendues depuis longtemps, comme la bonification des prestations de paternité et l’instauration de l’égalité des prestations pour les parents adoptants, soient totalement absentes du projet de loi. « La Coalition avenir Québec s’était engagée, noir sur blanc, à assurer l’égalité de traitement entre les parents biologiques et les parents adoptants. En ne donnant pas suite à sa promesse électorale, le gouvernement donne à son projet de loi des allures de rendez-vous manqué », conclut Sonia Ethier.
Un message, un commentaire ?