1- Ruptures de service dans les hôpitaux
Tout le système de santé québécois connaît des difficultés, mais les régions éloignées des grands centres sont particulièrement touchées. L’hôpital de Matane, par exemple, a fait face à six ruptures de service en obstétrique depuis le début de 2022, forçant des mères à aller accoucher à Rimouski. L’hôpital de Chandler a aussi connu le même problème plus tôt cette année.
« Combien de chirurgies annulées, combien d’accouchements déplacés est-ce que ça va prendre pour que la CAQ prenne au sérieux les problèmes de personnel en région ? François Legault a maintenu des salaires mirobolants pour les médecins, mais qu’en est-il des infirmières, des préposées, du personnel de soutien ? Il faut offrir de bonnes conditions pour garder les gens au travail, dès maintenant. » affirme Gabriel Nadeau-Dubois.
2- Changements climatiques
Les changements climatiques occasionnent de plus en plus d’événements météorologiques extrêmes, qui peuvent causer des dommages importants sur les côtes. De son côté, le gouvernement Legault a tardé à présenter un plan de réduction de gaz à effet de serre (GES), peu élaboré, et a multiplié les annonces de projets qui contribueront à l’augmentation des émissions de GES, comme le troisième lien à Québec.
« On le voit partout en Gaspésie : les berges reculent, certaines personnes doivent abandonner leur maison ou leur chalet. C’est ici, c’est maintenant que ça se passe. Et pendant ce temps-là, la CAQ maintient le cap pour le troisième lien et jongle avec l’idée de relancer GNL-Québec. C’est carrément irresponsable ! » déclare Catherine Cyr Wright, candidate solidaire dans la circonscription de Bonaventure.
3- Échecs en transport régional
Il est de plus en plus difficile de se déplacer vers l’est du Québec et à l’intérieur de la région. Les liaisons d’autobus vers Montréal et Québec sont sur la corde raide, le train ne se rend plus en Gaspésie depuis 2015 et les traversiers ont connu différents fiascos dans les dernières années, notamment dans le cas de la traverse Matane–Côte-Nord. De plus, le service de transport collectif régional est déficient.
« La CAQ continue de miser sur des entreprises privées pour assurer le service d’autobus vers l’est du Québec. Pourtant, ça fait des années que les entreprises réduisent le service et demandent des aides gouvernementales. Il serait temps qu’on considère le transport comme un service essentiel, pas juste une occasion d’affaires. » déclare Yv Bonnier Viger, candidat solidaire de Gaspé.
4- Climatisation déficiente dans les CHSLD
Avec les changements climatiques, les épisodes de chaleur incommodante se multiplient. Et les personnes les plus vulnérables vivant en CHSLD sont particulièrement sensibles. Or, une très faible proportion des chambres sont climatisées. Selon les chiffres de l’AQRP, sur les 409 chambres en CHSLD du CISSS de la Gaspésie, il n’y en a que 0,7% qui sont climatisées.
« Est-ce que c’est normal qu’en 2022, moins de 1% des chambres en CHSLD en Gaspésie soient climatisées ? Est-ce qu’on accepterait une telle situation à l’hôpital Le Gardeur dans la circonscription de François Legault ? Je ne crois pas. Mais en Gaspésie, on est loin des yeux du gouvernement, on est plus facilement oubliables. Et ce sont les personnes les plus vulnérables qui en souffrent. » déplore Catherine Cyr Wright.
5- Disparition du caribou
Depuis plusieurs années, la population de caribous en Gaspésie décline, de quelques centaines dans les années 1980 à 34 aujourd’hui. Elle est actuellement considérée comme menacée d’extinction et chaque mois d’inaction gouvernementale rend plus difficile de sauver le cheptel.
« Le problème du caribou en Gaspésie est connu depuis plusieurs années. La CAQ a eu 4 ans pour déposer une stratégie nationale de protection, mais n’a rien fait. Si nous ne mettons pas en œuvre immédiatement les recommandations de la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards, il est très probable que nos petits-enfants ne verront jamais de caribous gaspésiens. » observe Yv Bonnier Viger.
6- Crise du logement
Le développement du tourisme dans l’est du Québec a créé une forte pression sur le marché immobilier. Aux Îles-de-la-Madeleine, la situation est critique au point où la Croix-Rouge a dû mettre en place des ressources d’hébergement temporaire à l’été 2021. En Gaspésie, ce sont 13,2% des familles locataires qui doivent quitter leur logement pour la saison touristique. Dans la MRC de la Côte-de-Gaspé, ce chiffre s’élève à 19%.
« La crise du logement est particulièrement grave ici, en Gaspésie et dans l’est du Québec. Quand une famille doit quitter sa maison l’été pour faire place aux touristes, c’est le signe d’un échec collectif. De leur côté, François Legault et ses ministres ont passé le plus clair de leur temps dans les dernières années à nier l’existence de la crise. » remarque Gabriel Nadeau-Dubois.
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