Le président du Parti social-démocrate de Finlande Antti Rinne, le candidat de la Ligue verte Pekka Haavisto et le président du parti d’extrême-droite Les Vrais Finlandais Jussi Halla-aho participant à un débat télévisé le 11 avril 2019.
Le président du Parti social-démocrate de Finlande Antti Rinne, le candidat de la Ligue verte Pekka Haavisto et le président du parti d’extrême-droite Les Vrais Finlandais Jussi Halla-aho participant à un débat télévisé le 11 avril 2019.• Crédits : JUSSI NUKARI / LEHTIKUVA / AFP - AFP
"Nous sommes les plus grands perdants de cette élection." Peu de temps après le décompte de 60% des votes, le Premier ministre Juha Sipilä regrette le virement à gauche choisi par les Finlandais lors des élections législatives du 14 avril. Après 4 ans d’austérité, les sociaux-démocrates prennent leur revanche en devançant le Parti de la coalition nationale, rassemblant conservateurs et centristes, mais aussi le parti d’extrême-droite Les Vrais Finlandais qui a connu une vraie montée en puissance au cours de cette campagne.
Toutefois, aucun parti n’a réussi à franchir la barre des 20% dans les intentions de vote, la formation du nouveau gouvernement s’annonce donc difficile.
Des négociations qui s’annoncent très difficiles
Pour la première fois depuis 20 ans, le Parti social-démocrate (SDP) a remporté les élections législatives finlandaises, mais avec seulement 17,7% des voix, soit un siège supplémentaire par rapport aux Vrais Finlandais, parti eurosceptique et anti-immigration qui a obtenu 17,5% des suffrages. Les Verts ayant gagné 11,5% des voix et l’Alliance de gauche 8,2%, le dirigeant du SDP Antti Rinne souhaite convaincre ces deux partis de gauche à rejoindre sa coalition.
Mais le SDP aura besoin d’un autre parti pour obtenir une majorité au Parlement. Il se tournerait éventuellement vers le parti populaire suédois, le Parti de Coalition nationale (centre droit) ou le Parti du Centre du Premier ministre sortant Juha Sipila. Une alliance avec les partis de droite centriste est difficilement applicable au vu de leurs divergences sur l’Etat-providence et la gestion des budgets dédiées aux services publics.
Ce serait assez difficile d’avoir les sociaux-démocrates et les Vrais Finlandais dans un seul gouvernement mais il y a aussi énormément de points communs, notamment en ce qui concerne la politique économique. Je pense que la gauche n’ira pas au gouvernement avec les Vrais Finlandais mais c’est vrai que pour l’instant cela reste ouvert. Louis Clerc
En effet, les sociaux-démocrates comptent maintenir le système social finlandais pour vaincre le sentiment d’insécurité économique croissant au sein d’une population vieillissante, une conception socio-économique pas si lointaine des Vrais Finlandais. Pour autant une "Grande coalition" gauche-droite devrait être prévue pour écarter les populistes, qui ont fait déjà partie de la coalition gouvernementale de 2015.
Un message, un commentaire ?