« Tout ce qu’on a pu voir depuis le retour des libéraux au pouvoir, c’est la volonté de rétrécir l’État québécois. Alors, nous faisons la tournée des régions pour savoir ce que les gens en pensent et pour partager notre analyse de ce qui s’en vient. Ce gouvernement obnubilé par l’équilibre budgétaire ne dit pas à la population que le grand chambardement des services publics auquel il se livre pourrait avoir des conséquences catastrophiques, dont une possible récession économique », explique Serge Cadieux.
« Nous sommes ici pour dire à la population de ne pas se laisser berner : les attaques contre les régimes de retraite municipaux, la restructuration du réseau de la santé, l’augmentation des tarifs de garderie, la fermeture des centres locaux de développement, les coupes budgétaires dans les collèges et les universités, la réforme des commissions scolaires, tout cela aura des conséquences profondes et imprévisibles sur le Québec que nous connaissons », ajoute le secrétaire général de la FTQ.
Pourtant, il y a des solutions à l’impasse budgétaire. « À notre avis, il faut reporter d’au moins un an l’atteinte de l’équilibre budgétaire comme l’ont fait l’Ontario et le gouvernement fédéral », explique M. Cadieux. « Mais aussi, comment se fait-il que 32 % des grandes entreprises au Québec (1825) ne paient aucun sou d’impôt ? Québec devrait, comme l’Ontario, instaurer un impôt minimum pour les entreprises », fait remarquer Serge Cadieux. « Le temps est aussi venu de revenir sur l’exonération des gains en capital, pourquoi ne pas les imposer à 100 % comme les revenus de travail ? », se demande M. Cadieux.
Pour le secrétaire général de la FTQ, le coup de force des libéraux s’apparente aux vieilles recettes du Fonds monétaire international (FMI) qui ont jeté dans la misère des centaines de milliers de personnes en Grèce, au Portugal et ailleurs : gel des salaires, encadrement des régimes de retraite, privatisation de la santé et de l’éducation, fin de l’investissement public, tout y passe. « Pourtant, même le FMI a dû reconnaître que la stratégie de l’austérité budgétaire n’avait pas produit les résultats escomptés. Ici, les ténors du néo-libéralisme font la sourde oreille, ils n’ont rien vu, rien entendu. Eh bien, il va falloir hausser le ton, parler plus fort, descendre dans la rue, manifester toujours plus nombreux ! À l’austérité, nous allons opposer l’unité, la solidarité, la conviction et la détermination », s’exclame Serge Cadieux.
Le secrétaire général de la FTQ profitera de sa présence dans les régions des Laurentides et de Lanaudière pour entendre ce qu’ont à dire les militants et les militantes. Il fera aussi le point sur la situation lors d’une visite de l’usine Bombardier en après-midi, ainsi que d’une soirée amicale avec des membres de la FTQ.
« Plus que jamais, il est temps de se mobiliser et d’exprimer notre désaccord face au saccage des services publics. C’est pourquoi la FTQ invite la population à manifester le samedi 29 novembre prochain dans les rues de Montréal et de Québec pour dire clairement au gouvernement de Philippe Couillard que nous refusons l’austérité », conclut le secrétaire général de la FTQ.
Quand : Samedi 29 novembre 2014, départ des marches à 13 heures
Où :À Montréal à la Place du Canada à l’angle de la rue Peel et du boulevard René-Lévesque
À Québec au Parc des Champs-de-Bataille (plaines d’Abraham)