« Tout ce que ce gouvernement respecte, c’est son propre agenda législatif. Après des années de négligence de l’éducation de nos jeunes, tout ce qui importe maintenant au gouvernement Harper c’est d’imposer rapidement ses vues et de faire adopter un projet de loi dont nous ne voulons pas et qui est une attaque directe à l’autonomie politique de nos nations », constate Ghislain Picard, chef de l’APNQL.
« Soyons très clairs, tous nos chefs, tous nos enseignants et tous nos spécialistes sont engagés depuis des décennies afin d’assurer à nos jeunes la qualité des services éducatifs auxquels ils ont droit et que le gouvernement fédéral refuse de leur assurer. Nous avons proposé à maintes reprises des solutions concrètes que le gouvernement fédéral refuse systématiquement d’écouter. Il préfère nous imposer ses vues », déclare le chef Gilbert Whiteduck de la Première Nation de Kitigan Zibi et porte-parole pour le dossier de l’éducation.
Le 19 février dernier, l’APNQL et le Conseil en éducation des Premières Nations (CEPN) ont déposé devant la Cour fédérale une requête de révision judiciaire qui porte sur les manquements du gouvernement fédéral à son obligation de consultation et d’accommodement envers les Premières Nations, dans le contexte de la présente démarche législative.
« Le projet de loi qu’a déposé hier le gouvernement Harper est basé sur une consultation déficiente, selon des conditions qui ont été imposées par le gouvernement fédéral. Déposer son projet de loi controversé dans de telles conditions démontre bien que ce gouvernement n’en fait qu’à sa tête, qu’il prétend encore une fois être le seul à détenir la vérité. C’est absolument inacceptable », conclut le chef Ghislain Picard.