S’ils étaient sincèrement préoccupés par les emplois et leurs retombées économiques, c’est bien au renflouement de ce joyau de l’économie lévisienne qu’ils consacreraient leur énergie et non pas à s’acharner à défendre un investissement douteux maintenant contesté à l’échelle de tout le Québec et qui ne créera que quelques emplois sans aucune garantie, pourtant déjà assurée par le Chantier, de retombées pour l’industrie secondaire.
Ils pourraient à tout le moins travailler à stabiliser l’emploi au Chantier en requérant auprès de l’État la création d’une agence gouvernementale de recherche de contrats non-militaires de par le monde qui seconderait l’entreprise pour s’assurer que la mondialisation ne fasse pas des travailleurs du Chantier d’éternels perdants. À trop voir grand, les dirigeants finissent par sacrifier ce qui a résolument fait ses preuves pour la prospérité de notre ville : des ouvriers compétents, ne demandant qu’à travailler au meilleur de leurs capacités pour supplanter, dans une concurrence pacifique assurant un gagne-pain à tous, les autres chantiers de la planète.
Et non au moyen de cet hypothétique « success story » qui a divisé Lévis en deux camps hostiles enflammés sur lesquels les élus jettent maintenant de l’huile. Est-ce que le supposé miraculeux investissement de 840 millions de Rabaska est à ce prix ?