Après des années d’austérité, de compressions et de coupures, le gouvernement ne se gêne pas pour annoncer des surplus budgétaires, accompagnés de baisses d’impôts. Alors qu’on se fait dire qu’il n’y a pas assez d’argent dans les coffres de l’État pour mieux financer le communautaire, les histoires de fraude, de corruption et de paradis fiscaux continuent à faire des manchettes.
Les mesures d’austérité ont des impacts réels sur la population : moins d’accès aux services de santé tout comme à des programmes sociaux adéquats, des hausses de tarifs et pertes d’emploi. Les gens s’appauvrissent et leurs droits sont bafoués. Ainsi, la population se tourne vers le milieu communautaire qui croule déjà sous le poids du sous-financement. « De plus en plus, on accueille des gens qui ont des besoins multiples et plus complexes. Et nous avons de moins en moins de ressources à leur offrir. C’est important pour nous de continuer à faire de l’éducation populaire, de favoriser l’action citoyenne. On n’arrive pas à réaliser notre mission ! » s’exclame Marjolaine Despars du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM).
L’action communautaire vise aussi une transformation sociale en profondeur. De fait, elle a largement contribué à la mise en place de plusieurs politiques sociales, comme l’aide juridique ou la Loi sur l’équité salariale. « C’est un milieu qui fait partie intégrante de la société. C’est pourquoi nous demandons une véritable reconnaissance et des engagements réels de la part du gouvernement. C’est l’ensemble de la population qui en bénéficiera. » affirme Diana Lombardi, du Réseau d’action des femmes en santé et services sociaux (RAFSSS).
Du régional au national
C’est pourquoi les 4000 organismes d’action communautaire autonome du Québec (dont 800 à Montréal) se sont unis sous la bannière d’une campagne nationale unitaire, « Engagez-vous pour le communautaire ». Une telle mobilisation est historique. Les revendications de la campagne sont :
– Le plein financement à la mission globale de tous les organismes d’action communautaire autonome qui y ont droit, incluant l’indexation annuelle des subventions pour suivre l’augmentation des coûts de fonctionnement.
– La reconnaissance de l’action communautaire autonome comme moteur de progrès social.
– Le respect de la Politique de reconnaissance de l’action communautaire, notamment en regard de l’autonomie.
– Un réinvestissement majeur dans les services publics et les programmes sociaux.
Des représentantes sont disponibles pour donner des entrevues.
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