« Comme de nombreux acteurs de la société civile au Canada, nous avons déposé un mémoire pour dénoncer ce projet de loi qui est soutenu par des considérations idéologiques, justifiées par de fausses informations, et ne respectant absolument pas les règles constitutionnelles. C’est complètement surréaliste ! », déplore la présidente de la CSQ.
Rappelons que ce projet de loi obligera toutes les organisations syndicales à fournir un rapport financier détaillé devant inclure les montants consacrés aux relations du travail et de lobbying, aux conférences et aux congrès, à l’éducation et à la formation. Il forcera également à révéler les montants consacrés aux activités de syndicalisation, de négociations collectives, aux honoraires juridiques et à l’administration ainsi que plusieurs autres renseignements qui appartiennent aux membres de ces organisations.
« Nous sommes d’avis que ce projet de loi ne répond ni à un besoin urgent, ni même à un besoin réel. Il s’inscrit plutôt dans un courant idéologique cherchant à affaiblir et à museler toutes les formes civiles d’opposition qui pourraient venir contrecarrer les orientations de droite de plus en plus souvent adoptées par le gouvernement Harper. Ce projet de loi devrait être rejeté d’emblée pour tout parlementaire censé défendre la liberté d’expression de la population canadienne », martèle Louise Chabot.