Édition du 19 novembre 2024

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Éducation

Le court délai et les déclarations du gouvernement ébranlent la confiance des étudiantes et étudiants envers les consultations sur les frais de scolarité

TORONTO, le 14 nov. 2016 - Aujourd’hui, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle (MESFP) aura une consultation avec les parties intéressées pour discuter des structures des frais de scolarité pour les collèges et les universités. Vu que les consultations ont seulement été annoncées il y a deux semaines et que le gouvernement a signalé son intention de mettre en œuvre de nouvelles structures d’ici la fin de l’année 2016, les étudiantes et étudiants se questionnent sur la réelle valeur de leurs contributions au processus de consultation.

« Les étudiantes et étudiants en Ontario paient déjà les frais de scolarité les plus élevés au pays. Une consultation sur la structure des frais de scolarité nous aurait donné l’opportunité de renverser cette tendance, mais au lieu, on a de plus en plus l’impression que la consultation n’est qu’une autre boîte à cocher », explique Rajean Hoilett, président de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario. « Une nouvelle structure des frais de scolarité aura de vastes conséquences pour les étudiantes et étudiants de partout en Ontario, et pourtant le gouvernement n’a alloué que deux heures aux consultations avec les étudiantes et étudiants. »

Les frais de scolarité sont règlementés au niveau provincial grâce à une structure établie par le MESFP. En 2013, le Ministère a introduit une structure des frais de scolarité pour une durée de quatre ans. Selon cette structure, les frais de scolarité ont pu augmenter de trois pour cent pour la plupart des programmes et de cinq pour cent pour les programmes des cycles supérieurs et les programmes professionnels. Les frais de scolarité des étudiantes et étudiants internationaux, quand à eux, sont dérèglementés ; les étudiantes et étudiants internationaux paient donc des frais de scolarité de trois à quatre fois plus élevés pour la même éducation.

Les étudiantes et étudiants demandent au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle de :

 Mener des consultations publiques partout en Ontario sur la structure des frais de scolarité qui cibleraient les étudiantes et étudiants et le public général.

 Fournir d’amples options incluant une augmentation de zéro pour cent des frais de scolarité pour toutes les étudiantes et tous les étudiants canadiens et internationaux, avec l’intention éventuelle d’éliminer complètement les frais de scolarité.

 Règlementer les frais de scolarité des étudiantes et étudiants internationaux et pour les programmes professionnels.

 Mettre fin aux frais de recouvrement associés aux étudiantes et étudiants internationaux de l’Ontario (Ontario International Student Recovery Fee)

 Ramener les frais de scolarité postprogramme pour les étudiantes et étudiants de 2e et 3e cycles.

« La semaine dernière, la ministre Deb Matthews a dit à des journalistes étudiants que nous pourrions envisager des augmentations des frais de scolarité dans la nouvelle structure. Considérant cette déclaration, il n’est pas surprenant que les étudiantes et étudiants craignent que ce processus de consultation ne soit qu’un geste symbolique », déclare Gayle McFadden, représentante de l’Ontario à l’exécutif national de la Fédération. « Bien que nous sommes à la table aujourd’hui pour partager nos idées, nos critiques et nos suggestions par rapport à une nouvelle structure des frais de scolarité, nous nous demandons sérieusement si le court délai et les déclarations de la ministre indiquent que le gouvernement ne valorisera pas nos contributions. » 

La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario rassenble plus de 350 000 étudiantes et étudiants au collège et à l’université provenant de toutes les régions del a province.

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