Édition du 17 décembre 2024

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Le conflit dans les CPE, fini ou pas fini ?

MONTRÉAL, le 17 mars 2022 - Ce n’est pas fini pour 62 Centres de la petite enfance de la région de Montréal et Laval ! Alors que toutes et tous pensaient le conflit des CPE bel et bien terminé, que les parents avaient poussé un dernier soupir de soulagement, un regroupement patronal de 115 CPE fait des chichis et refuse un accord que la ministre Lebel avait pourtant qualifié d’historique. En effet, à 14h00 aujourd’hui, le syndicat des travailleuses(eurs) des CPE de Montréal et Laval (STCPEML) vient de déposer une ultime proposition à l’association patronale nationale des CPE (APNCPE) pour faire entériner l’entente déjà largement ratifiée presque partout en province. Pour dénouer l’impasse et éviter de nouvelles perturbations, le syndicat propose de laisser tomber ses demandes touchant les clauses normatives si l’APNCPE accepte les termes de l’entente nationale conclue en décembre 2021. Selon Carolina Cerpa, la présidente du STCPEML : « On préfère reporter le règlement des clauses normatives à une prochaine négociation si cela permet de prévenir une nouvelle vague de moyens de pression qui impactent les parents, mais aussi grandement nos membres. »

L’histoire se fait attendre

Rien n’est simple dans les CPE. L’APNCPE est un organisme regroupant 115 établissements au Québec et 62 dans la région de Montréal et de Laval. Ce regroupement patronal avait refusé de s’asseoir à la table de négociation nationale à l’automne dernier. La conséquence est que l’entente qualifiée d’historique, déjà ratifiée à l’échelle nationale, doit être négociée à nouveau avec l’association récalcitrante.

Selon les régions, les négociations en vue du renouvellement des conventions collectives dans les CPE se déroulent à deux ou trois niveaux. D’ordre général, les clauses à incidence financière sont réglées à la table de négociation nationale, alors que la négociation régionale vise principalement les clauses normatives. À l’heure actuelle, L’APN s’est montrée fermée à tous les niveaux.

Le syndicat se montre conciliant

Dans une ultime tentative pour faire entériner l’entente, le STCPEML a donc proposé le statu quo sur les questions normatives si l’APN acceptait l’accord national conclu en décembre 2021. Si l’APN refuse la proposition du STCPEML, il sera le seul responsable des conséquences qui seront pénibles pour les parents.

Carolina Cerpa ajoute : « On a fait de gros efforts dans le dossier et mis de l’eau dans notre vin pour éviter des perturbations qui impactent les parents et leur employeur. Advenant un refus, ce serait de nouveaux maux de tête pour les travailleuses(eurs) et les parents qui sont de moins en moins en télétravail. On veut leur épargner ça. Il faut vraiment rappeler aux parents et aux conseils d’administration des établissements concernés qu’ils peuvent faire entendre leurs voix auprès de l’association patronale ».

Le syndicat des CPE concernés a pourtant contribué massivement au mouvement de grève à l’automne dernier. La conciliation avec l’association patronale était commencée depuis septembre dernier et elle a été suspendue le 25 février. Les parties se rencontraient de nouveau aujourd’hui. Le syndicat reste dans l’attente du résultat de sa proposition et appelle l’APN à entériner une entente qui est déjà adoptée un peu partout au Québec.

Syndicat des travailleuses(eurs) des CPE de Montréal et Laval

Le syndicat des travailleuses(eurs) des CPE de Montréal et Laval est affilié à la CSN. Il représente plus de 100 accréditations syndicales distinctes composées de plus de 150 installations.

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