Dans une lettre envoyée à Chrystia Freeland, ministre canadienne des Affaires étrangères et négociatrice en chef de l’ALENA, le président international du Syndicat des Métallos, Leo W. Gerard, et le directeur national pour le Canada, Ken Neumann, ont demandé au gouvernement canadien d’organiser une rencontre avec les autorités mexicaines, l’employeur et Los Mineros afin de trouver une solution qui permettrait de résoudre le conflit et d’éviter ainsi que d’autres gestes violents soient posés.
Les travailleurs miniers, qui sont en grève depuis le 3 novembre, manifestent contre les conditions de travail et revendiquent le droit de se joindre à Los Mineros. Ils sont soutenus par la population locale. Les membres du syndicat de protection appuyé par l’entreprise, le CTM, sont accusés d’être responsables des attaques.
Selon les dirigeants du Syndicat des Métallos, le conflit à la mine Media Luna met en évidence la nécessité de mettre en place des protections exécutoires liées aux droits des travailleurs avant le lancement d’un nouvel ALENA. Selon eux, si de telles mesures ne sont pas mises en place, « il est peu probable que la liberté d’association s’améliore et que l’écart salarial ayant entraîné le déplacement d’emplois canadiens se comble ».
De plus, ils indiquent que le conflit « souligne la nécessité de nommer un protecteur des travailleurs pour les industries extractives afin d’assurer la transparence et l’imputabilité des activités outre-mer » des entreprises minières canadiennes.
Le Syndicat des Métallos enverra une délégation à Guerrero afin d’enquêter sur les attaques contre les mineurs en grève et leurs collectivités. Le Syndicat des Métallos et Los Mineros ont établi une alliance stratégique en 2005 et, depuis, ils ont collaboré étroitement à l’organisation, à la négociation et aux questions liées aux droits de la personne à l’échelle transnationale.
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