*Québec, 20 octobre 2020* – Le Syndicat de professionnelles et
professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) déplore l’absence d’action
du ministre de la Justice et ministre responsable de la Langue française,
Simon Jolin-Barrette, pour rappeler aux employés des ministères et
organismes du gouvernement du Québec que l’usage du français au travail
doit primer.
« Un an après le rapport dévastateur du Conseil supérieur de la langue
française sur les pratiques linguistiques des ministères et organismes
publics au Québec, rien ne se fait pour établir la place prédominante que
doit occuper le français au travail au Québec. Pourtant, le français y est
reconnu comme langue officielle. Ne rien faire alors que des proportions
inquiétantes d’employés de l’État à Montréal, à Laval et en Outaouais
utilisent parfois une autre langue que le français dans leurs échanges avec
des collègues ou des contribuables québécois nous semble préjudiciable et
inquiétant de la part d’un gouvernement qui se plaît souvent à rappeler sa
fibre nationaliste », s’indigne Line Lamarre, présidente du SPGQ.
Le SPGQ reconnaît le bien-fondé du plan de M. Jolin-Barrette pour
assujettir à la loi 101 les entreprises fédérales au Québec et changer les
façons de faire du gouvernement en communiquant exclusivement en français
avec les personnes morales. Par contre, le syndicat déplore le mutisme du
ministre sur ce qu’il entend faire pour que l’administration publique donne
l’exemple, à l’interne comme à l’externe, et s’assure que le français soit
la langue de travail tout comme celle des échanges entre collègues sur les
lieux de travail.
« L’apport de l’immigration et la richesse des échanges culturels qui en
découle ne sont absolument pas à remettre en question. Cela fait bien sûr
partie du visage du Québec d’aujourd’hui et de demain et nous nous en
réjouissons. Par contre, sur les lieux de travail, le gouvernement devrait
tout mettre en œuvre pour faire du français – comme le rappelle la Charte
de la langue française – la langue de l’État et de la Loi aussi bien que la
langue normale et habituelle du travail, de l’enseignement, des
communications, du commerce et des affaires », indique Mme Lamarre.
Le SPGQ estime que l’enracinement du français au Québec depuis plus de 400
ans demeure un incontestable pilier culturel qui doit être valorisé, et ce,
dans le plus grand respect de toutes les personnes vivant au Québec. « Le
gouvernement doit rapidement envoyer un message clair comme quoi parler
français au Québec ne relève pas d’un simple héritage ou d’un accident de
l’histoire. Il s’agit d’un projet commun servant à nous définir, nous
rassembler et nous distinguer, quelles que soient nos origines », conclut
la présidente du SPGQ.
*À propos du SPGQ*
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec.
Créé en 1968, il représente près de 30 000 spécialistes, dont environ 21
000 dans la fonction publique, 5 400 à l’Agence du revenu du Québec et 3
600 en santé, en éducation et dans les sociétés d’État.
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